Athènes, capitale de la gauche
La coalition grecque Syriza porte ces jours-ci l’espoir d’un changement radical en Europe.
dans l’hebdo N° 1337 Acheter ce numéro
Un parti et un homme, Alexis Tsipras, son porte-drapeau, portent ces jours-ci l’espoir d’un changement radical. En Grèce, où Syriza promet de mettre fin aux politiques d’austérité à l’origine de reculs sociaux sans précédent depuis 1945. Mais aussi en Europe, où la victoire de cette formation, fruit d’une lente coalition des petites chapelles de la gauche radicale initiée il y a dix ans, inquiète déjà les responsables de l’Union européenne. Ces derniers n’ont pas ménagé leurs efforts pour tenter de dissuader les électeurs grecs de porter au pouvoir une formation qui conteste la légitimité des dettes publiques et le carcan des politiques néolibérales. La percée de Syriza, qui marie le social et l’écologie – le parti vient de s’allier aux Verts écologistes qui ont 22 candidats sur ses listes –, symbolise déjà l’émergence d’une gauche alternative qui, dans plusieurs pays du continent, s’affranchit d’une social-démocratie à bout de souffle. Sa victoire aura « un effet domino » sur le continent, ont prédit Georgios Katrougalos, député européen de Syriza, et Jean-Luc Mélenchon, le 19 janvier à Paris, lors d’un meeting de soutien à Syriza auquel ont participé notamment Pierre Laurent, Cécile Duflot et le socialiste Guillaume Balas. Les leaders du Front de gauche, quelques écologistes et des socialistes critiques ont d’ailleurs prévu d’assister, ce 22 janvier, au dernier rassemblement électoral d’Alexis Tsipras, à Athènes. Pablo Iglesias, le secrétaire général de Podemos, susceptible d’emporter les élections de novembre en Espagne, a également annoncé sa présence. En ce début 2015, Athènes est devenu la capitale de la gauche en Europe.
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