Politique culturelle : Vivre de sa plume

Pour la première fois, ils ont défilé le 21 mars dans les travées du Salon du livre. Ils, c’est-à-dire des auteurs, réunis sous la bannière du Conseil permanent des écrivains, qui rassemble l’essentiel des organisations d’auteurs du livre. Dans une lettre ouverte parue simultanément, ils se disent « clairement en danger ». En cause : des revenus en baisse. « La moyenne des droits perçus par l’auteur est d’un euro par livre vendu, à peine le prix d’une baguette », rappellent-ils. Ils expriment aussi des inquiétudes à propos des réformes simultanées de la sécurité sociale et de la retraite des auteurs. « Il importe qu’une réforme d’ensemble des cotisations sociales n’aboutisse pas à une baisse brutale des revenus des auteurs », préviennent-ils. Enfin, ils redoutent les orientations de la politique européenne qui pourraient fragiliser le droit d’auteur. « Pas d’auteurs, pas de livres ! », conclut cette lettre ouverte, qui a recueilli plus de 1 800 signatures.