Un vieux rapport relance le débat
Un document évoque la possibilité de se passer de la fracturation hydraulique.
dans l’hebdo N° 1348 Acheter ce numéro
Le Figaro, repris par le Parisien, a « déterré » mardi 7 avril un rapport – déjà publié par le Canard enchaîné début 2014, mais aussi par Politis.fr dès 2013 [^2] – commandé par Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement productif. Ce document préconisait l’expérimentation d’une technique de fracturation au fluropropane – et non hydraulique, méthode interdite en France depuis 2011 – pour exploiter les gaz et huiles de schiste en France. Cette « nouvelle » technique, extrêmement coûteuse, et dont on ne connaît pas précisément les risques sur l’environnement, avait notamment été mise en avant, à la suite de ce rapport, par deux parlementaires (un UMP, un PS), déjà connus pour leurs positions pronucléaire. Pourtant, aucun pays exploitant les gaz de schiste ne l’a adoptée.
Cette « republication » apparaît donc surtout utile aujourd’hui aux lobbys pétroliers, Total en tête, qui rêvent de se lancer dans ce secteur en France au détriment du cadre de vie des riverains. « Pétard mouillé » a aussitôt déclaré le collectif Stop aux gaz de schiste ! quant à ce rapport, enterré par le gouvernement à l’époque. La ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, a réagi immédiatement aux « informations » du Figaro en rappelant que « les gaz de schiste ne sont plus d’actualité en France ». Et c’est très bien ainsi.
[^2]: Voir le blog de Thierry Brun, 1er février 2013.