Cultiver des « simples » sur son balcon
Les herbes vendues en pots sont gavées d’engrais parfois douteux.
dans l’hebdo N° 1357 Acheter ce numéro
Que faire ?
Organiser la culture des simples (les plantes aromatiques) sur son balcon ou sur le bord d’une fenêtre. Il y a d’abord celles que l’on sème : le basilic (grand vert ou pourpre), le persil, la coriandre, l’aneth et le cerfeuil. En utilisant, pour gagner du temps, des graines emprisonnées dans de petits ronds de papier biodégradable qu’il suffit d’arroser puis de recouvrir d’un demi-centimètre de terre de semis : trois ronds par pots de 20 à 23 centimètres de diamètre et déjà remplis d’un terreau classique. Même méthode pour la ciboulette : sans oublier que, plus on la coupe pour s’en servir, mieux elle repousse en quelques jours. Pour le persil (préférer le géant d’Italie), il s’agit d’une plante bisannuelle qui survivra à l’hiver pour donner des feuilles consommables l’année suivante avant de produire ses graines. Le basilic, l’aneth, la coriandre, la sarriette ou le cerfeuil sont, eux, annuels. En revanche, la ciboulette disparaît à l’entrée de l’hiver et repousse au printemps suivant. Comme le céleri branche ou l’estragon, qui lui aussi refait des branches aux beaux jours si on lui évite le gel hivernal. À planter également pour une longue production qui se renouvelle chaque année : la menthe, marocaine ou poivrée, à laquelle il est préférable d’offrir une jardinière pour qu’elle se multiplie aisément. Penser aussi au thym, ordinaire ou citronné. Pour le romarin, mieux vaut un grand pot. Ne pas oublier d’arroser le tout fréquemment, sauf pour le thym et le romarin, plantes de terres sèches. Quant au laurier-sauce, il faut l’acheter tout petit puis le repiquer dans un assez gros pot pour qu’il survive, et donc plutôt sur un balcon ; alors que le reste des simples peut se suspendre dans des pots ou des jardinières accrochés à la barre d’appui d’une fenêtre.
Pourquoi ?
D’abord pour éviter d’acheter les herbes flétries ou vendues sous plastique dans les grandes surfaces. Elles sont souvent cultivées à grand renfort de pesticides, en France et surtout en Israël, l’un des principaux exportateurs de ces produits parfois récoltés dans les territoires palestiniens occupés. Ensuite, pour éviter la menthe ou le basilic vendus en pots en plastique, car ils sont forcés sous serre avec des engrais possiblement douteux. Et surtout pour le plaisir de parfumer sa cuisine avec des feuilles fraîches, exemptes de toute pollution et toujours disponibles dans la quantité nécessaire.
Comment ?
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