Le revenu de base : une solution pour demain
Jamais le revenu de base n’a autant suscité d’initiatives citoyennes en Europe ou ailleurs.
dans l’hebdo N° 1356 Acheter ce numéro
Le revenu de base – universel et inconditionnel – refait parler de lui dans la sphère politique à l’occasion d’un colloque au Sénat, organisé le 19 mai. Gaëtan Gorce (PS) et Jean Desessard (EELV) ont demandé au Mouvement français pour un revenu de base (MFRB) de mobiliser des universitaires, des consultants et des ingénieurs de différents horizons afin de présenter leurs travaux sur l’émergence de cette revendication en Europe et dans le monde.
Cette approche ne va pas sans un examen approfondi des transformations sociales qui nous attendent dans un contexte de chômage, de promesse illusoire de croissance et de raréfaction du travail. L’automatisation et la numérisation pourraient être responsables de la disparition de près de 40 % des emplois en France d’ici à vingt ans. Il est de la responsabilité des gouvernants et des partis politiques d’anticiper le bouleversement du système actuel. De nouvelles formes de travail et de production sortent déjà du carcan restreint de l’emploi salarié.
Après les classes populaires, les classes moyennes sont désormais directement menacées par les emplois automatisables, une compétitivité obsessionnelle et une économie vouée au dogme financier. ATD Quart Monde expérimente le principe d’un revenu de base avec les « Territoires zéro chômeur de longue durée » (voir entretien p. 20). Un programme brésilien d’aide monétaire l’explore aussi à sa manière (voir p. 21). En réalité, jamais le revenu de base n’a autant suscité d’initiatives citoyennes en Europe ou ailleurs. L’expérimenter devient nécessaire si l’on souhaite trouver des solutions pour l’économie de demain.
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