Syriza : « Mettre fin au cercle vicieux »
Lors de son comité central des 23 et 24 mai, Syriza a adopté une résolution « Pour la victoire de l’espoir en Grèce et en Europe ». Extraits.
dans l’hebdo N° 1356 Acheter ce numéro
Depuis le 25 janvier, le gouvernement mène avec constance et ténacité un combat politique singulier. Un combat pour la sortie définitive du pays du bourbier mémorandaire ; pour réconforter ceux qui ont du mal à survivre à cause des politiques menées pendant les cinq dernières années ; pour relancer l’économie sur la voie d’un développement durable et socialement équitable ; pour mettre fin au cercle vicieux de la dette et de l’austérité. Un combat pour faire naître l’espoir non seulement en Grèce mais partout en Europe. […] De son aboutissement ne dépend pas seulement l’avenir de la Grèce. […] C’est pour cela que nous sommes la cible des attaques de l’Alliance sacrée – internationale et nationale – de l’austérité. Voilà pourquoi le combat que nous livrons est d’une importance historique pour l’avenir de l’Europe. […] Depuis quatre mois, jour après jour, nous défendons avec insistance les lignes rouges définies par le peuple lui-même le 25 janvier. Le gouvernement ne signera aucun accord mémorandaire. Le fait que nous rejetions les ultimatums ne signifie pas pour autant que nous ne cherchons pas une solution mutuellement bénéfique. Pendant tout ce temps, nous avons fait tous les efforts possibles pour sortir de l’impasse. La patience et l’ouverture d’esprit dont nous avons fait preuve ne doivent pas être interprétées comme une expression de faiblesse ou d’assimilation des conceptions dominantes. Il s’agit plutôt d’un acte de responsabilité envers la société grecque et les autres peuples de l’Europe.
Nous avons cherché et continuons ** de chercher un accord qui permettra la sortie du cercle vicieux « dette-austérité-augmentation de la dette ». Nous avons cherché et continuons de chercher un accord qui permettra de renforcer la cohésion des peuples européens. Et nous dénonçons tous ces défenseurs zélés de l’austérité qui minent le processus de négociation et qui, par leur attitude intransigeante et leurs tentatives d’étranglement de l’économie grecque, détruisent aussi la cohésion des peuples européens. Ceux qui croient qu’ils pourront ainsi humilier la Grèce jouent avec le feu. Cependant, l’adversaire n’est pas seulement à l’extérieur mais se trouve aussi entre nos murs. C’est cette oligarchie qui a été favorisée et renforcée les vingt-cinq dernières années ; elle a vu sa puissance s’envoler avec les politiques mémorandaires de l’extrême austérité et de déréglementation du marché du travail. […] Notre combat vise à promouvoir un modèle social et économique radicalement différent, fondé sur la redistribution des richesses, sur la promotion de l’égalité, sur la solidarité, sur le respect de la propriété publique, sur le soutien des biens publics, du travail salarié, du respect de l’environnement. […] Le réseau des oligarques a depuis quelque temps quitté le masque d’impartialité et a opté pour une confrontation directe avec le gouvernement sans intermédiaires politiques cette fois et sans faux-semblants. Ce n’est pas un hasard si nous sommes la cible des attaques quotidiennes des médias impliqués depuis toujours dans le système de la collusion d’intérêts privés et politiques. Cependant, Syriza a déjà démontré dans le passé et le démontre encore aujourd’hui dans la pratique qu’il ne se laisse pas intimider par la propagande grise. Parce qu’il a confiance dans le jugement du peuple grec.
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