600 000 panneaux publicitaires illégaux à partir du 14 juillet !

Claude-Marie Vadrot  • 12 juillet 2015 abonné·es
600 000 panneaux publicitaires illégaux à partir du 14 juillet !
© Photo: PHILIPPE HUGUEN / AFP

En application de la loi sur l’affichage publicitaire du 12 juillet 2010 et du décret 2012-118 publié le 30 janvier 2012, des centaines de milliers de panneaux publicitaires et des pré-enseignes qui défigurent les routes et l’entrée des villes et des villages devront avoir disparu des paysages le lundi 13 juillet.

Selon les estimations il y aurait actuellement entre 600 000 et un million de panneaux publicitaires encore en place sur le territoire français. Ils seront donc dans l’illégalité au matin du 14 juillet s’ils ne sont pas démontés. Ceux qui bénéficiaient encore provisoirement d’un régime dérogatoire obtenu à l’arrachée à la fin du règne de Nicolas Sarkozy sont également visés par cette application de la loi. De plus tous les grands panneaux installés dans les villes d’au moins 10 000 habitants devront changer de dimensions. Sous peine d’amendes. A moins que les militants du paysages et de l’écologie prennent l’initiative de mettre fin eux-mêmes aux infractions aux textes de loi. Ils peuvent également exiger que les maires mettent en application immédiate toutes ces dispositions qui sont explicités dans les articles 581-1 à 581-45 du Code de l’Environnement. Des textes assez complexes que l’on peut résumer de la façon suivante : l’interdiction devient la règle et les autorisations une rare exception. Y compris lorsque ces publicités sont apposées, avec l’autorisation ou non des propriétaires sur les murs des maisons ou des immeubles. La réglementation devient également beaucoup plus sévère dans les parcs naturels régionaux qui sont désormais une cinquantaine en France.

Les principaux « gâcheurs » de paysages sont en général les grandes surfaces et les chaines d’hôtels. Sans oublier bien évidemment les publicités pour la restauration rapide (Mc Do, Quick & compagnie) qui « ornent » les routes et les entrées du moindre des villages. Les annonces de marchands de meubles, de bricolage, de halle à chaussures ou à vêtements sont également visées par l’interdiction qui entre en vigueur à la veille du 14 juillet. Ils doivent tous disparaitre. L’examen de l’état des routes semble indiquer que les entreprises en infraction n’ont pas commencé à appliquer la loi et que les élus locaux regardent ailleurs…

Société
Temps de lecture : 2 minutes

Pour aller plus loin…

« Aux États-Unis, l’existence des personnes trans pourrait être rendue impossible »
Entretien 4 février 2025 abonné·es

« Aux États-Unis, l’existence des personnes trans pourrait être rendue impossible »

Alors que Donald Trump multiplie les décrets transphobes, Maud Royer, présidente de l’association Toutes des femmes et autrice de Le Lobby transphobe (Textuel, 2024) revient sur le poids que ces décisions peuvent avoir dans le contexte français.
Par Hugo Boursier
De Strasbourg à Fouesnant, des actions pour « désarmer Bolloré »
Luttes 3 février 2025 abonné·es

De Strasbourg à Fouesnant, des actions pour « désarmer Bolloré »

Du 29 janvier au 2 février, de nombreux militant·es se sont mobilisé·es partout en France pour dénoncer les activités néfastes du groupe du milliardaire Vincent Bolloré et son influence sur la montée de l’extrême droite dans le pays.
Par Vanina Delmas
Christophe Ruggia condamné à deux ans ferme, Adèle Haenel à vivre avec ses traumatismes
Justice 3 février 2025 abonné·es

Christophe Ruggia condamné à deux ans ferme, Adèle Haenel à vivre avec ses traumatismes

Accusé d’agressions sexuelles sur mineure par l’actrice, le réalisateur a été condamné à deux ans de prison ferme aménageables, dont il fait appel. Un délibéré sous surveillance militante et médiatique qui met en lumière les limites de la justice en matière de violences sexuelles.
Par Salomé Dionisi
« Désarmer Bolloré », nouvelle convergence des luttes antifascistes
Luttes 31 janvier 2025 abonné·es

« Désarmer Bolloré », nouvelle convergence des luttes antifascistes

La campagne, initiée par plusieurs dizaines d’organisations, vise à encourager un « nouveau front antifasciste » face à la montée de l’extrême droite en France. Des actions ont lieu en France, depuis le 29 janvier et jusqu’au 2 février, et ont vocation à continuer dans les mois à venir.
Par Vanina Delmas