Documentaires Infrarouge : Seconde vie sur le Web

Créée voilà dix ans sur France 2, la case « Infrarouge », chaque mardi en deuxième partie de soirée, propose des documentaires souvent remarquables, aux écritures et aux formes singulières. On a pu y voir notamment les films de David André ( la Vie amoureuse des prêtres ), de Vincent Maillard ( Ceux qui possèdent si peu ), de Didier Cros ( Sous surveillance ) ou encore de Jean-Robert Viallet ( la Mise à mort du travail ).

Bien installée, cette case possède son compte Twitter et sa page Facebook. Aujourd’hui, « Infrarouge » se décline sur YouTube ^2, première chaîne du genre. Dix-huit films sont en ligne gratuitement. Non des moindres : Homos la haine,  d’Éric Guéret ; les Travailleu(r)ses du sexe, de Jean-Michel Carré ; Toute ma vie j’ai rêvé, de Christophe Otzenberger, ou encore des films de David André ( Une peine infinie ) et Didier Cros ( la Gueule de l’emploi ). Le catalogue devrait s’enrichir. « Le documentaire sur le seul petit écran, c’est fini, estime Fabrice Puchault, directeur de l’unité documentaire de France 2. À quoi servent tous ces films s’ils n’ont pas d’autre vie après leur diffusion ? » Il s’agit donc de s’adapter aux usages et de faire circuler les œuvres. « C’est une autre façon d’analyser les audiences dans une autre temporalité. » C’est aussi une manière de se protéger du piratage, en attendant de créer du revenu.

[^2]: http://ow.ly/OwzS8