Un Front de gauche à géométrie variable
À quelques jours du 9 novembre, date limite du dépôt des listes en préfecture, le Front de gauche aborde les élections régionales en ordre dispersé.
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En Île-de-France, le Front de gauche a aplani ses divisions. Un « trinôme » conduit sa liste aux régionales. Depuis près d’un mois, et après de longues discussions où la candidature du numéro un communiste était contestée par le Parti de gauche et Ensemble !, Pierre Laurent, tête de liste officielle, Clémentine Autain et Éric Coquerel s’affichent ensemble sur les murs de la région capitale.
Le 20 octobre, ils présentaient conjointement les candidatures d’une vingtaine de syndicalistes, dont celle de Julie Morel, élue du CCE d’Air France, tête de liste dans le Val-d’Oise. Le 4 novembre, ils tiendront ensemble l’unique grand meeting prévu dans leur plan de campagne, afin de présenter les candidats et le programme d’un Front de gauche qui a refait son unité.
Mais Paris n’est pas la France. À quelques jours du 9 novembre, date limite du dépôt des listes en préfecture, le Front de gauche aborde les élections régionales en ordre dispersé. Dans quatre des douze régions de l’Hexagone, la coalition née en 2009 a éclaté et, dans trois de ces régions, le PCF se présente seul. À l’inverse, le PCF et les autres composantes du Front de gauche sont engagés dans des listes communes avec EELV dans deux régions. En Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées, cette alliance, associant de manière originale des citoyens à l’élaboration de son projet, agrège déjà toute la gauche sociale et écologiste. Ouvrant ainsi, comme le rassemblement à la mode grenobloise bâti en Auvergne/Rhône-Alpes autour d’EELV, du PG et d’Ensemble ! (mais là sans le PCF), une perspective d’espoir.
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