Travail : l’enfer du placard
Dans les entreprises, les mises au placard montrent les effets d’un management déshumanisé. Et les risques psycho-sociaux sont aussi importants que pour le surmenage.
dans l’hebdo N° 1390 Acheter ce numéro
La plupart des grandes entreprises, publiques ou privées, ont leurs « placardisés ». Salariés sans travail, ils sont parfois au placard depuis si longtemps que leurs collègues ont oublié pourquoi. Et ce placard n’a rien de doré. Les risques psycho-sociaux sont aussi importants que pour le surmenage. Le « bore-out syndrom », ou l’ennui au travail, envahit les rubriques « psycho » des magazines, mais cet anglicisme relevant surtout les supposées « rigidités » du code du travail, lesquelles emprisonneraient les employés inutiles dans le salariat. Mais les mises au placard montrent les effets d’un management déshumanisé, rendu tout-puissant par la pression du chômage et la faiblesse des contre-pouvoirs dans l’entreprise. Elles sont au mieux une faillite de l’encadrement, au pire une cabale pour briser un salarié qui dérange.
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