L’extrême droite plane sur l’Europe
En Autriche, l’extrême droite est arrivée largement en tête du premier tour de l’élection présidentielle.
dans l’hebdo N° 1401 Acheter ce numéro
En Autriche, l’extrême droite est arrivée largement en tête du premier tour de l’élection présidentielle. Le candidat du Parti libéral d’Autriche (FPÖ) Norbert Hofer (36,4 %) affrontera au second tour l’écologiste Alexander Van der Bellen (20,4 %). De leur côté, le parti social-démocrate et le parti populaire (conservateur), qui se partageaient le pouvoir depuis 1945, dépassent à peine les 11 % chacun. Attendu, le score de l’extrême droite inquiète. Car si, en Autriche, le rôle du président est avant tout protocolaire, celui-ci peut néanmoins dissoudre le Parlement. Au cours de sa campagne, le candidat d’extrême droite a ouvertement menacé de recourir à cette possibilité s’il était élu.
En Serbie, les résultats des élections législatives anticipées sont plus ambigus. Ce ne sont pas tant les chiffres qui interrogent – la victoire du parti du Premier ministre, Aleksandar Vucic, est incontestable – que le nouveau maître du pays. Avant de se découvrir des convictions pro-européennes en 2008, Vucic était surtout connu pour son rôle en tant que ministre de l’Information de l’ultra-nationaliste président serbe Slobodan Milosevic de 1998 à 2000 et ses discours xénophobes. S’il jure regretter ses « erreurs » passées, le Premier ministre serbe n’en reste pas moins peu disert sur la question de l’État de droit, dans un pays où le contrôle politique de la justice est régulièrement dénoncé.
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