Libérez Loïc !

Ingrid Merckx  • 8 juin 2016
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Libérez Loïc !
© ERIC CABANIS / AFP

Ils sont actuellement rassemblés devant le commissariat du VII à Paris, 9 rue Fabert. Objectif : exiger la libération de Loïc Canitrot. Ce membre de la compagnie de théâtre engagée Jolie Môme a été arrêté hier, mardi 7 juin, alors qu’il manifestait avec d’autres intermittents et précaires devant le siège du Medef, avenue Bosquet à Paris.

Rassemblement devant le commissariat du 7e avec Xavier Mathieu et @ericcoquerel : libération immédiate de #Loic ! pic.twitter.com/FuCJVR8lWs— Cécile Debrand (@CessDeb) June 8, 2016

« L’action, à l’initiative de la Coordination des Intermittents et Précaires (CIP), se voulait non violente et visait à empêcher une réunion au premier étage du bâtiment en présence du président du MEDEF, Pierre Gattaz. » explique un compte-rendu publié sur Gazette debout, un des canaux d’information de Nuit Debout, mouvement dont Loïc Canitrot est un participant actif depuis le début au sein de la commission Accueil et Sérénité.

Certains intermittents se sont introduits dans le bâtiment pour déployer une banderole depuis le premier étage : « Le « déficit » de l’Unedic cache les profits du patronat ». Les intermittents sont de nouveaux très mobilisés alors que se tiennent les discussions sur la nouvelle convention sur l’assurance-chômage. Ils réclament notamment l’intégration dans le débat de l’accord trouvé par le secteur, ce que le Medef et la CFDT refusent, ainsi que le retrait de la loi travail.

Près de l’entrée du bâtiment, un agent de la sécurité aurait invectivé les manifestants et tenté d’arracher le téléphone d’une jeune femme filmant la scène. Loïc Canitrot se serait interposé en répétant que le rassemblement était « non violent ». Amené à l’intérieur au premier étage, il aurait été frappé violemment « dans les parties » par cet agent. Examiné par un médecin à l’Hôtel Dieu, il aurait été reconduit en garde-à-vue ce matin dans le commissariat d’arrondissement devant lequel ses soutiens protestent contre ce nouveau cas de violence policière.

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