La sécurité contre le sécuritaire
Dans un contexte d’état d’urgence post-attentats et face à un terrorisme mondialisé, la gauche peut-elle penser la sécurité sans tomber dans le sécuritaire ?
dans l’hebdo N° 1421 Acheter ce numéro
La sécurité est-elle le grand impensé de la gauche ? Les voix politiques se font très rares sur le sujet. Dans un contexte d’état d’urgence post-attentats et face à un terrorisme mondialisé, la gauche peut-elle penser la sécurité sans tomber dans le sécuritaire ?
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Les 30 septembre et 1er octobre, l’Appel des appels organise des journées sur le thème : « La sécurité est ailleurs ». Pour une partie des intervenants, les politiques sécuritaires ne protègent pas du danger, voire en ajoutent. Se profile le spectre de la surveillance de masse et de la dérive autoritaire. Les États-Unis font l’expérience d’un Patriot Act version light : le Freedom Act. Tandis que la Norvège oppose à la menace pacifisme et rédemption. Quelle est la voie de la France dans une Europe qui cherche sa stratégie ?
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Le gouvernement annonce 2 100 créations d’emplois à la Justice et 1 746 à l’Intérieur en 2017. Ces moyens sont-ils à la hauteur et déployés aux bons endroits ? En mars 1997, le Parti socialiste avait adopté le rapport de Bruno Le Roux et de Daniel Vaillant : « La sécurité pour garantir la cohésion sociale ». Ils envisageaient la sécurité comme « une coproduction entre les services publics, les polices municipales réglementées, les gardiens d’immeuble ou les gardes privés, les travailleurs sociaux et les associations ; mais aussi avec la population ».
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Quelle coproduction aujourd’hui quand le sécuritaire infantilise les citoyens ? Secrétaire générale du Syndicat de la magistrature, Laurence Blisson juge nécessaire d’apporter une réponse à la fois répressive et éducative, et de repenser le travail de la réinsertion.
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