Corse : Violents affrontements à Bastia
Les rues de Bastia se sont à nouveau embrasées après la lourde condamnation de trois militants nationalistes.
dans l’hebdo N° 1424 Acheter ce numéro
Les rues de Bastia se sont à nouveau embrasées samedi 15 octobre, à la fin d’une manifestation dénonçant la lourde condamnation de trois militants nationalistes, coupables d’avoir forcé l’entrée de la sous-préfecture de Corte en 2012. Cet acte sans victime, dont les dégradations rappellent celles de certaines manifestations d’agriculteurs, a été jugé comme « terroriste », d’où les peines de plusieurs années de prison ferme prononcées.
Alors que les clandestins du FLNC ont déposé unilatéralement les armes et que les nationalistes dirigent la Collectivité territoriale de Corse (CTC), ce jugement semble ramener l’île vers la violence politique. C’est aussi la question des « prisonniers politiques » qui revient sur le devant de la scène. Si Jean-Jacques Urvoas, garde des Sceaux, souhaite traiter « avec bienveillance » les demandes de rapprochement des détenus corses, Paris prend un gros risque en refusant de traiter « politiquement cette question éminemment politique », comme l’a regretté Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de Corse.