L’Islande n’aura pas de pirates à sa tête
Depuis le 10 janvier, c’est un gouvernement de centre-droit qui dirige le pays.
Les Panama Papers n’auront donc pas suffi. Le scandale des paradis fiscaux, sorti en avril 2016, avait contraint le Premier ministre de l’époque, Sigmundur Davio Gunnlaugsson, à démissionner. Soufflait alors sur l’île un vent de changement, emmené par le jeune Parti pirate créé en 2012, en vue des élections législatives qui ont dû se dérouler prématurément le 29 octobre. Mais cette échéance électorale marque un coup d’arrêt pour Píratar. Le parti arrive en troisième position (10 sièges) alors qu’il était annoncé favoris dans les sondages, derrière le Mouvement des verts et de gauche (10 sièges) et le Parti de l’indépendance (21 sièges).
Depuis cette date, les Islandais voyaient défiler les chefs de gouvernement, incapables de former une coalition qui obtienne la majorité au Parlement. Le 10 janvier, le Parti de l’indépendance, Réforme (centre-droit) et Avenir radieux (centre) trouvent enfin un accord : c’est finalement Bjarni Benediktsson, 46 ans, l’ancien ministre des Finances du gouvernement sortant, qui devient Premier ministre.
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