Nuit debout : Un an après
Quelles traces Nuit debout a-t-elle laissées ? Exploration, un an après.
dans l’hebdo N° 1447 Acheter ce numéro
Fini, Nuit Debout ? C’est la rumeur qui a couru dès que les places françaises ont commencé à se vider à la fin du printemps 2016, après plusieurs semaines d’occupations journalières, festives et réflexives. Certains, comme le philosophe Patrice Maniglier, regrettent de voir fondre la masse qui faisait la force du mouvement (voir entretien page 22). D’autres se réjouissent, goguenards, de l’échec manifeste d’une mobilisation qui n’a débouché a priori sur« rien » : la loi travail est passée malgré les soulèvements, l’état d’urgence a été maintenu et les manifestants se sont résignés à rentrer chez eux en dépit du mot d’ordre initial signant l’acte de naissance du 31 mars 2016 après la manifestation : « On ne rentre pas ! »
La loi travail « et son monde » étaient alors l’ennemi commun d’une foule disparate criant sa volonté de travailler autrement – ce qui reste d’actualité. Mais de quels débouchés était-il question ? Les « Nuit-deboutistes » n’ont eu de cesse de balayer cette question, obsession symptomatique d’une façon trop classique de penser la politique : quelle finalité, sinon la construction d’un parti ?
Or, Nuit debout s’est inscrit dès le début dans une défiance vis-à-vis des pouvoirs et dans une attitude insurgée ou citoyenniste, arrachant la pratique de la politique aux organes traditionnels pour la redonner au peuple assemblé sur la place. Quelles traces Nuit debout a-t-elle laissées ? Exploration, un an après.
Retrouvez tous les articles du dossier ici :
• Nuit debout : Les traces des places
• Nuit debout : « Un acte d’insoumission radical »
• Toujours debout pour une autre démocratie
• Vision de Nuit pour la gauche
Retrouvez également nos anciens articles et vidéos sur Nuit debout :
• [DOSSIER] Réinventer la démocratie
• « Nuit debout », acte de naissance d’un mouvement inédit
• Qui gère la com’ de Nuit debout ?
• Nuit debout : Ces violences que l’on nous suggère
• Nuit debout : une irrésistible envie d’agir
• Ce que nous dit la place de la République
• [VIDÉO] Débat Frédéric Lordon / David Graeber : les Nuits debout doivent-elles rester sauvages ?
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