Nuit debout : Un an après

Quelles traces Nuit debout a-t-elle laissées ? Exploration, un an après.

Ingrid Merckx  et  Vanina Delmas  • 29 mars 2017
Partager :
Nuit debout : Un an après
© Photo : Francis Azevedo

Fini, Nuit Debout ? C’est la rumeur qui a couru dès que les places françaises ont commencé à se vider à la fin du printemps 2016, après plusieurs semaines d’occupations journalières, festives et réflexives. Certains, comme le philosophe Patrice Maniglier, regrettent de voir fondre la masse qui faisait la force du mouvement (voir entretien page 22). D’autres se réjouissent, goguenards, de l’échec manifeste d’une mobilisation qui n’a débouché a priori sur« rien » : la loi travail est passée malgré les soulèvements, l’état d’urgence a été maintenu et les manifestants se sont résignés à rentrer chez eux en dépit du mot d’ordre initial signant l’acte de naissance du 31 mars 2016 après la manifestation : « On ne rentre pas ! »

La loi travail « et son monde » étaient alors l’ennemi commun d’une foule disparate criant sa volonté de travailler autrement – ce qui reste d’actualité. Mais de quels débouchés était-il question ? Les « Nuit-deboutistes » n’ont eu de cesse de balayer cette question, obsession symptomatique d’une façon trop classique de penser la politique : quelle finalité, sinon la construction d’un parti ?

Or, Nuit debout s’est inscrit dès le début dans une défiance vis-à-vis des pouvoirs et dans une attitude insurgée ou citoyenniste, arrachant la pratique de la politique aux organes traditionnels pour la redonner au peuple assemblé sur la place. Quelles traces Nuit debout a-t-elle laissées ? Exploration, un an après.

Retrouvez tous les articles du dossier ici :

Nuit debout : Les traces  des places

Nuit debout : « Un acte d’insoumission radical »

Toujours debout pour une autre démocratie

Vision de Nuit pour la gauche

Un appel pour un film

Retrouvez également nos anciens articles et vidéos sur Nuit debout :

• [DOSSIER] Réinventer la démocratie

• La fabrique de Nuit debout

• « Nuit debout », acte de naissance d’un mouvement inédit

• Qui gère la com’ de Nuit debout ?

• Nuit debout : Ces violences que l’on nous suggère

• Nuit debout : une irrésistible envie d’agir

• Ce que nous dit la place de la République

• [VIDÉO] Débat Frédéric Lordon / David Graeber : les Nuits debout doivent-elles rester sauvages ?

• [VIDÉO] Les musiciens se lèvent

• [VIDÉO] « Il s’agit de reconstruire la société »

• [VIDÉO] « Finalement, ils ne sont pas invincibles »

Société
Publié dans le dossier
Nuit debout : Un an après
Temps de lecture : 2 minutes
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don

Pour aller plus loin…

Au meeting d’Agir Ensemble, « réarmement moral de la nation » et lutte « à la vie, à la mort contre l’islamisme »
Reportage 27 mars 2025 abonné·es

Au meeting d’Agir Ensemble, « réarmement moral de la nation » et lutte « à la vie, à la mort contre l’islamisme »

Au Dôme de Paris, l’association Agir Ensemble, dont le président est aussi à la tête du lobby-pro israélien Elnet, a fait défiler les ministres Bruno Retailleau et Manuel Valls et des personnalités proches du Printemps républicain, dans une atmosphère de préparation à la guerre intérieure. Reportage.
Par Hugo Boursier
Face à la guerre, la jeunesse de gauche répond à Macron
Analyse 26 mars 2025 abonné·es

Face à la guerre, la jeunesse de gauche répond à Macron

Alors que l’exécutif relance les discours sur la défense nationale et le patriotisme, une partie de la jeunesse se mobilise pour défendre une autre vision de l’engagement. En première ligne : des collectifs et syndicats étudiants qui refusent la militarisation et prônent la solidarité internationale.
Par Maxime Sirvins
« La jeune génération a une conscience accrue des menaces »
Entretien 26 mars 2025 abonné·es

« La jeune génération a une conscience accrue des menaces »

Sociologue et politologue, Anne Muxel a mené une étude sur les jeunes et la guerre. Il en ressort une disposition forte à l’engagement, surtout chez les hommes, qu’ils soient d’origine française ou issus de l’immigration.
Par Hugo Boursier
Réserve, SNU : comment l’armée veut attirer les jeunes
Enquête 26 mars 2025 abonné·es

Réserve, SNU : comment l’armée veut attirer les jeunes

Parmi les nombreuses initiatives pour développer les capacités militaires, l’agrandissement de la réserve citoyenne devient l’objectif prioritaire des politiques liant jeunesse et armée.
Par Hugo Boursier