Public-privé : La guerre de l’eau
Les géants de la gestion de l’eau font face depuis plusieurs années à un réveil citoyen. Et 2017 pourrait marquer un nouveau tournant. Dossier.
dans l’hebdo N° 1445 Acheter ce numéro
Le commerce de l’eau n’est pas une pratique nouvelle. Les deux plus grandes multinationales du secteur, Veolia et Suez, ont conquis la France et le monde depuis la fin du XIXe siècle. En réussissant, grâce à des jeux de pouvoir et d’argent, à se construire des marchés captifs et à s’en adjuger la rente.
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Mais ces géants font face depuis plusieurs années à un réveil citoyen. Après Grenoble en 2000 et Paris en 2010, une multitude de villes ont repris en main la gestion de leur eau, mettant chacune à leur tour en lumière les pratiques des multinationales et les bienfaits d’un retour en régie publique.
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Cette vague citoyenne pourrait connaître en 2017 un nouveau rebondissement. Avec la réforme territoriale, les communes doivent transférer leurs contrats aux intercommunalités. L’occasion pour les dizaines d’experts citoyens, de plus en plus familiers de ces dossiers techniques et opaques, d’y exercer un droit de regard. L’inertie politique est encore importante, mais ils ont pour eux des arguments convaincants, à commencer par celui du prix, directement perceptible sur la facture des usagers.
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