Révélations sur la fausse transparence d’EDF
Le réseau Sortir du nucléaire publie un livre choc, La Farce cachée du nucléaire, qui met à mal la stratégie de communication d’EDF.
Incendie à Flamanville (Manche), rejets radioactifs à Golfech (Tarn-et-Garonne), incidents en série à la centrale de Paluel (Seine-Maritime)… Malgré les nombreuses défaillances de la filière nucléaire française depuis quelques mois, le rapport de l’inspecteur général pour la sûreté nucléaire d’EDF fait état d’un bilan « encourageant ». Dans ce contexte, le réseau Sortir du nucléaire publie un livre choc, La Farce cachée du nucléaire, qui met à mal la stratégie de communication d’EDF.
L’auteur, un ancien salarié du géant de l’énergie qui souhaite garder l’anonymat, a compilé des dizaines de documents internes et publics (notes, graphiques, photos…) pour dévoiler le manque de transparence du groupe. Premier constat : « Les centrales nucléaires sont de véritables passoires. » Il met en évidence les défauts d’étanchéité des trois barrières disposées entre la radioactivité et l’environnement : au niveau des gaines, du circuit primaire et même des enceintes de confinement. Selon ses observations, ces dernières présentent des fuites liées au béton fissuré, poreux et rafistolé à coups de rustines pour réussir les tests tous les dix ans. Contrairement à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui semble plus réaliste, EDF n’évoque que des « incidents », sous-évaluant les risques de contamination, minimisant les risques d’accidents graves, et ne sélectionnant que des scénarios rassurants. Dans leurs prévisions, le combustible en fusion mettrait plusieurs jours avant de transpercer la cuve, laissant le temps d’évacuer tranquillement les populations. Les témoins directs de Tchernobyl ou Fukushima attestent que rien ne se passe jamais de la sorte…
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