Syrie : Six ans pour détruire un pays
Six ans après le début du mouvement, nous en retraçons l’historique et évoquons aussi le problème des sources d’information.
dans l’hebdo N° 1444 Acheter ce numéro
En Syrie, la guerre de l’information a constamment accompagné celle des armes. On nous a dit que Bachar Al-Assad était un « laïque », qu’il faisait « barrage à l’islamisme », que la rébellion était « aux mains d’Al-Qaïda ». On a nié la réalité du soulèvement démocratique ; on a entretenu la confusion entre la rébellion et Daech. Et tant d’autres contre-vérités qui n’ont pas été sans conséquences sur l’évolution du conflit.
Six ans après le début du mouvement, nous en retraçons ici l’historique. Nous évoquons aussi le problème des sources. Dire avec qui et comment ils travaillent devrait être pour tous ceux qui s’expriment sur le sujet la première des exigences. Mais un travail sérieux d’information n’immunise pas contre les erreurs d’analyse. Nous en reconnaissons une. À l’été 2015, lorsque le régime de Damas était à l’agonie, nous avons sous-estimé la détermination de la Russie à sauver le dictateur. Aujourd’hui, après 400 000 morts, quatre millions et demi d’exilés et un pays en ruines, Assad est toujours là. Et rien ne sera possible tant que son sort ne sera pas réglé par une vraie solution politique.
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