Le Gorafi, si juste dans le faux

Depuis 2012, le site Le Gorafi revendique un droit à l’humour. Non sans y mettre du sens.

Jean-Claude Renard  • 5 avril 2017 abonné·es

C’est Emmanuel Macron qui le dit : « Je partage tout ce qu’ont dit les candidats tout en étant en désaccord. » De son côté, Fillon, mis en examen, est « scandalisé de ne pas être le premier à s’exprimer sur le thème de la justice », tandis que Marine Le Pen « propose la reconduite à la frontière des soutiens de Jean-Luc Mélenchon ». Telle est la teneurdes infos rapportées par le site Le Gorafi, véhiculant « toute l’information de sources contradictoires », né d’un fil Twitter, en février 2012, en pleine campagne électorale, avant de devenir un blog en mai de la même année, puis un site. On y sent très vite la farce, mais reprenant les codes du journalisme. Avec une titraille de choix, des articles de fond signés par la « rédaction », revendiquant un droit à l’humour. Non sans y mettre du sens, même dans l’écriture du faux et l’usage de faux.

Cofondateur du site avec Sébastien Liébus, Pablo Mira confie que, « dès qu’il y a excès, il y a parodie et satire à faire. Or, cette campagne ne manque pas d’excès. Elle est plus riche, avec ses affaires, ses profils, ses différentes postures. Dans la parodie, on reproduit dans un but comique. Avec la satire, on montre nos désaccords, il y a une critique sociale ». Le Gorafi cultive les deux genres. Avec une justesse décapante.

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