Retour en piste pour les Romanès

Le cirque Romanès, le seul cirque tzigane d’Europe, est de retour à Paris, porte Maillot. Il y donne à nouveau son spectacle Si tu ne m’aimes plus, je me jetterai par la fenêtre de la caravane, qu’il avait créé cet hiver avant de laisser la place à d’autres troupes. Les Romanès ne sont pas aimés de tous les gens du quartier, c’est le moins qu’on puisse dire ! Un certain nombre de bourgeois demandent leur départ, mais la famille tient bon.

Justement, le 8 avril est la Journée mondiale des Tziganes et des Roms. C’est le moment d’aller voir ces nomades qui échappent aux catégories de gens attachés à des niches ! À l’occasion de cette journée, les Romanès font venir, pour trois soirs, la compagnie de théâtre et de danse Romano Atmo, avec le chorégraphe Petia Iourtchenko, qui présentera Avant nous étions des oiseaux.

Le mois prochain, Alexandre Romanès mettra en place le Tchiriclif, un centre artistique tzigane qui aura pour objectif de « dépasser les limites étroites du cirque et de faire découvrir le plus beau de la culture tzigane et gitane ». À l’occasion de son ouverture, trois soirées exceptionnelles mettront la culture tzigane à l’honneur sous le chapiteau : Casa Planète croisera tradition et modernité dans Amor del flamenco, tandis que les jeunes Roms slovaques de Késaj Chavé partageront leur culture à travers deux représentations d’un spectacle mêlant danse et musique.

Alexandre Romanès fut un ami de Jean Genet : tous deux se rejoignaient dans le goût de l’indépendance et du nomadisme. Cet esprit-là perdure dans le bouillant style Romanès, qui est sans le sou, familial, tourbillonnant, coloré, insolent, à l’inverse de ce que proposent les faiseurs de show.

Si tu ne m’aimes plus je me jetterai par la fenêtre de la caravane !, Cirque Romanès, square Parodi, porte Maillot, Paris, 01 40 09 24 20 et 06 99 14 49 59, jusqu’au 5 juin.