Un film affreux, sale et méchant
Après Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?, Philippe de Chauveron récidive avec À bras ouverts, qui tartine les poncifs sur les Roms.
dans l’hebdo N° 1449 Acheter ce numéro
Le film devait s’appeler Sivouplééé. Après avoir empilé les clichés sur les juifs, les Arabes, les Noirs et les Asiatiques dans Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?, Philippe de Chauveron récidive avec À bras ouverts, qui tartine les poncifs sur les Roms. Un intellectuel bobo, fort de sa générosité de gauche, est mis au défi d’accueillir chez lui une famille rom. Et tout y passe : français approximatif, patriarcat moyenâgeux, dents en argent, adolescente enceinte, chasse à la taupe dans le jardin… François Damiens et Anne Dorval, annoncés un temps sur le tournage, ont décliné l’invitation. Christian Clavier et Elsa Zylberstein, eux, sont montés dans la caravane.
De son côté, le réalisateur Tony Gatlif, qui s’attache dans son œuvre à démonter les stéréotypes sur les Roms et les Gitans, avait exprimé son profond mépris sur le scénario, qui avait fuité. Depuis sa sortie, À bras ouverts a provoqué nombre de réactions d’indignation, y compris chez les spectateurs à la sortie des salles, choqués par la caricature raciste de la communauté.
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