Palestine : les grévistes de la faim dans une phase critique
Quarante jours. Cela fait quarante jours qu’un millier de détenus palestiniens dans les prisons israéliennes ont entamé leur grève de la faim.
Jeudi, au 39e jour de ce mouvement, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a alerté dans un communiqué sur l’état des prisonniers, qui sont entrés dans « une phase critique ». Les médecins de l’institution d’aide humanitaire se sont exprimés après avoir rendu visite à l’ensemble des personnes concernées et se sont dits « préoccupés par les éventuelles conséquences irréversibles sur leur santé ». Ils appellent « les autorités et toutes les parties concernées à trouver une solution qui évitera toute perte de vie ».
Mouvement de solidarité
Depuis le 17 avril, ces prisonniers ont cessé de s’alimenter pour protester contre leurs conditions de détention : droits de visite interdits ; impossibilité de communiquer ; aucun accès à l’information…
Ce mouvement a été lancé à l’appel notamment de Marwan Barghouti, leader du Fatah pendant la deuxième Intifada (2000-2005), tenu pour responsable d’attentats et condamné à perpétuité. Les grévistes sont néanmoins issus de toutes les mouvances politiques palestiniennes, y compris l’organisation islamiste Hamas.
La grève de la faim suscite un vaste mouvement de solidarité dans les Territoires palestiniens où la population a observé une grève générale le 23 mai, alors même que Donald Trump rendait une visite éclair au président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
Le mouvement fait également débat en Israël, où le gouvernement a tenté en vain d’imposer à des médecins qu’ils nourrissent de force les grévistes. Les prisonniers, qui sont au nombre de 6 200 dans le prisons israéliennes, sont devenus aujourd’hui le symbole de la résistance à l’occupation des Territoires palestiniens.
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