Anne Hidalgo propose une loi pour l’accueil des migrants
La maire de Paris, en visite dans le centre de premier accueil de la porte de la Chapelle, a proposé une loi améliorant l’accueil, la prise en charge et l’intégration des migrants en France, dans un contexte particulièrement tendu d’évacuation.
Pas moins de 2 771 migrants ont été évacués de la porte de la Chapelle ce vendredi 7 juillet. En mai dernier, ils étaient 1 500. Cette évacuation est la 34e depuis juin 2015. Les migrants s’étaient constitués dans un « campement rue » près du centre d’accueil ouvert en novembre. Il ne cessait de grossir – 200 personnes chaque semaine selon Pierre Henry, directeur général de l’association France terre d’asile –, et les conditions sanitaires de s’y dégrader. Pour le moment, il est encore impossible de déterminer avec exactitude dans quelles structures administratives de France seront placés ces migrants, comme souvent après ce type d’évacuation.
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Jeudi, la maire de Paris Anne Hidalgo, en visite au centre de premier accueil de La Chapelle, dévoilait une quinzaine de propositions en vue de l’adoption d’une loi sur l’accueil des migrants. L’élue socialiste propose ainsi une loi de « programmation et d’orientation » pour l’accueil des migrants humanitaires et pour une « politique nationale d’intégration ». La maire de Paris marque sa volonté de créer de nouveaux centres sur les principaux axes migratoires, soutenus financièrement par un fonds : « Chacun doit prendre ses responsabilités : l’État, les collectivités et les associations », a-t-elle déclaré.En ce qui concerne le parcours du combattant que subissent des milliers d’exilés, coincés dans un enfer administratif quasi kafkaïen aux procédures éternelles, Anne Hidalgo souhaite accélérer le traitement de leurs dossiers. Elle propose la réduction du délai de traitement des demandes d’asile à six mois, une rapidité « indispensable pour éviter l’embolie du système d’hébergement et favoriser l’intégration des personnes ayant droit à la protection ».
Ce plan national, prévu sur cinq ans, intervient une semaine avant le « plan d’asile » que présentera le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb. Anne Hidalgo appelle ce dernier à cesser sa politique répressive au profit d’une autre, plus intégrationniste. Face à une crise migratoire qui risque de « durer », a-t-elle déclaré, « il faut s’organiser, plutôt que de laisser le chaos décider pour nous ». Mais la maire de Paris temporise : « Je ne doute pas des réponses humanitaires du gouvernement », a t-elle ajouté. Des paroles qui sonnent aussi comme un moyen d’interpeller d’éventuels parlementaires La République en marche – majoritaires à l’Assemblée nationale – désireux de porter sa loi.
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