Le PS est mort, vive la gauche !
Le Parti socialiste peut-il survivre à sa débâcle électorale ? Sans chef ni projet, les militants socialistes sont aujourd’hui face à une page blanche.
dans l’hebdo N° 1461 Acheter ce numéro
Le Parti socialiste, refondé à Épinay en 1971, peut-il survivre à sa débâcle électorale ? C’est la question que se posent, en ce début d’été, les dirigeants et militants de ce parti. Manuel Valls et Benoît Hamon, en choisissant l’un et l’autre, à quelques jours d’intervalle, de le quitter définitivement, y ont répondu négativement. Si l’ancien Premier ministre a choisi de tourner le dos à la gauche en s’apparentant à La République en marche, le gagnant de la primaire ambitionne, lui, de « refaire la gauche ». Avec tous ceux qui ont cru à sa campagne, dont les écologistes, toutefois un brin circonspects, sa reconquête vise prioritairement à se déployer dans les trois régions où le PS a disparu lors des dernières élections, notamment les Hauts-de-France, où ses partisans nous ont confié leur désarroi.
En l’absence de ces deux-là et des deux autres candidats socialistes à la primaire de ce début d’année, Arnaud Montebourg reconverti (définitivement ?) dans le privé et Vincent Peillon sans activité militante connue, les socialistes sont face à une page blanche. Sans chef ni projet. Avec des moyens financiers et humains en chute libre. Leur conseil national, qui se réunit samedi 8 juillet, va tenter de reconstruire le PS à partir de lui-même. En commençant par installer une direction provisoire collective pour remplacer Jean-Christophe Cambadélis, démissionnaire du poste de Premier secrétaire, jusqu’au prochain congrès, repoussé au premier semestre 2018. Mais ce dernier ne serait, murmure-t-on à Solferino, qu’un congrès de transition avant un nouvel Épinay vers 2020. Si tout va bien…
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