Salah Hamouri de nouveau incarcéré
Le militant franco-palestinien a été arrêté mercredi matin par les autorités israéliennes, sans motif officiel.
C’est une nouvelle injustice pour Salah Hamouri, et une preuve supplémentaire de l’arbitraire de l’État d’Israël dans sa répression des militants palestiniens. Le jeune activiste franco-palestinien, qui vient d’obtenir son diplôme d’avocat de l’université de Bir Zeit, en Cisjordanie, a été arrêté mercredi matin à son domicile de Jérusalem-Est par l’armée israélienne.
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Les charges ? Aucune. Une enquête serait cependant ouverte pour « appartenance à une organisation ennemie », au cours de laquelle il sera maintenu en détention, en principe jusqu’à dimanche. En réalité, l’objectif est surtout d’amener le jeune militant à quitter la Palestine.
Salah Hamouri est un habitué des geôles israéliennes, où il a été incarcéré de 2005 à 2011. Sa condamnation, en 2008, a fait suite à un plaider coupable extorqué par un chantage à la lourdeur de la peine : en reconnaissant avoir voulu assassiner le rabbin Ovadia Yosef, fondateur du parti religieux Shass, Salah Hamouri a pu écoper de « seulement » sept ans de prison au lieu de quatorze.
Depuis sa libération il y a cinq ans, Salah Hamouri n’a cessé d’être harcelé par les autorités israéliennes. L’arrestation d’hier matin est un nouvel épisode de cet acharnement, qui la rend d’autant plus scandaleuse.
En France, l’Union juive française pour la paix, l’Association France-Palestine Solidarité (qui appelle également chacun à se mobiliser en écrivant aux autorités), ainsi que le PCF, ont fait part de leur indignation. Les communistes Pierre Laurent et Alain Bruneel ont ainsi interpellé le ministère des Affaires étrangères et le président de la République afin qu’ils interviennent pour exiger sa libération immédiate. Dans le même sens, l’Agence Média Palestine a lancé une pétition (à signer ici).
À l’heure où le traitement des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes est de plus en plus contesté, cette arrestation arbitraire, même s’il se confirme qu’elle est de courte durée, ne doit pas être passée sous silence.
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