Ouragan Maria : la Martinique relativement épargnée
L’ouragan Maria s’éloigne désormais des Antilles. Ces dernières 24 heures, il a successivement frappé la Martinique, la Dominique puis la Guadeloupe. Un Martiniquais raconte.
Deux semaines après le passage dévastateur d’Irma, un nouvel ouragan a frappé la zone des Caraïbes. Baptisé « Maria », le phénomène météorologique de catégorie 5 ( indice maximal) a longé les côtes de la Martinique, lundi en milieu d’après-midi, avant de continuer sa route plus au nord vers la Dominique, puis la Guadeloupe. Ce mardi, le préfet de Martinique a décidé de maintenir les consignes de sécurité diffusées à la population depuis la veille. Jacques Witkowski, directeur général de la sécurité civile de Martinique, a annoncé que « seuls deux blessés très légers » étaient à déplorer jusqu’à présent.
Julian Kuntz fait partie des quelque 388 000 habitants de l’île. Il raconte (à 15 heures, heure de Paris) : « On est encore obligés de rester confinés chez nous. Tout est paralysé ici : aucun magasin n’est ouvert, les écoles sont fermées. De toute manière, l’envie de sortir n’est pas vraiment là : en ce moment, il y a toujours de fortes pluies et des grosses rafales de vent. Mais désormais on se sent en sécurité, le plus gros est passé.
Pour ce qui est des dégâts, il y a pas mal d’arbres arrachés et les routes sont encombrées pour ne pas dire bloquées. Le plus frappant, c’est au niveau du bord de mer. Les plages ont vraiment été endommagées, et pas mal de bateaux s’y sont échoués. J’ai personnellement été épargné par les coupures de courant mais plusieurs de mes amis vivent désormais sans électricité, comme 50 000 personnes ici d’après ce qu’ont dit les autorités. Globalement on s’estime plutôt chanceux. On s’en sort assez bien, surtout quand on voit l’état de l’île de Dominique, juste au-dessus de chez nous. Elle a été pulvérisée. »
Il est vrai que les premières informations font état d’une situation bien plus préoccupante en Dominique, où certains habitants évoquent sur les réseaux sociaux « avoir perdu tout ce qu’ils pouvaient perdre ». Par ailleurs, le ministère de l’Intérieur a indiqué ne pas être encore en mesure de donner plus d’informations sur la situation de la Guadeloupe, désormais hors de portée de l’ouragan.
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