« Journée morte », contre l’immense plan social dans les associations
Le monde associatif, qui traverse une crise sans précédent avec la suppression partielle des contrats aidés décidée par le gouvernement d’Édouard Philippe, se mobilise. Une journée « sans association » sera organisée dans toute la France mercredi 18 octobre, à l’appel de plusieurs organisations du secteur.
Des grèves et des manifestations sont prévues en fonction des possibilités de chaque structure et afin de ne pas mettre en danger le public (notamment pour les associations qui font du soin à la personne). Certaines choisiront par exemple de porter un brassard « en grève ».
Le but est de faire parler de la crise existentielle qui impacte le secteur associatif, déjà fragilisé par une décennie de baisse de subvention, une mise en concurrence de plus en plus importante et un accroissement des besoins de la population. « Il y a une très forte exaspération à tous les niveaux, rapporte Jean-Claude Boual, du Collectif des associations citoyennes. Et notre pays ne peut pas se passer des associations, sans aller au-devant d’énormes problèmes sociaux ».
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Le Collectif des associations citoyennes, le syndicat Asso, Pas sans nous et le Planning familial figurent parmi les premiers signataires de cet appel, conçu comme la première étape d’une mobilisation nécessairement longue. Car les conséquences de la suppression de 259 000 emplois aidés sont déjà tangibles sur le terrain. Et la suppression partielle de la taxe d’habitation, qui pourrait aggraver les difficultés déjà importantes des collectivités locales, laisse craindre également des conséquences indirectes sur le tissu associatif. Il y a péril, écrivent encore les auteurs de l’appel, pour _« la continuité du service public […] et pour les populations aidées » :
C’est une atteinte grave à la dignité des personnes, à l’accès au droit, à la solidarité, aux pratiques culturelles, sportives et éducatives, au vivre-ensemble.
Les associations demandent un moratoire sur la suppression des emplois aidés de 2017 et 2018, l’ouverture d’une négociation sur l’emploi associatif, une étude d’impact sur l’évolution des financements des associations et un véritable soutien financier public au secteur.
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