[POLITIS 30 ANS] 18 février 1988 : les petits boulots de la crise
En 2018, Politis revisite chaque semaine l’une des couvertures de ses trente années d’existence.
dans l’hebdo N° 1490 Acheter ce numéro
TUC, PIL, Plif, SIVP. De curieux noms pour désigner de petits boulots pour échapper au chômage. Ce jeudi 18 février 1988, Politis pointait à la une ces métiers de la crise. « Demi-soldes, sous-employés », ils étaient alors « plus d’un million à exercer des activités “atypiques” ou “précaires” », écrivait Alexandre Bilous. Des emplois « assortis d’un revenu qui n’est pas un salaire mais une indemnité ». Et de relever que les piètres jobs concernaient de plus en plus de diplômés. En témoignait Sylvie, bac +2, qui vendait des encyclopédies avec pour seule rémunération un pourcentage sur les exemplaires vendus. Tous les six mois, « de nouvelles formules sont inventées pour résorber le nombre d’actifs au chômage ». Politis s’interrogeait : « La dualisation qui s’établit entre travail et revenu, et la division entre ceux qui ont un emploi garanti et les autres sontelles des phénomènes passagers ou sont-elles précurseurs de la société [de] l’an 2000 ? » Aujourd’hui, la question ne se pose plus.
À lire aussi >> Politis fête ses 30 ans !
Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.
Faire Un Don