ZAD Notre-Dame-des-Landes – À quoi ressemblaient les 100 Noms, avant destruction
Ce hameau n’est plus. Ses habitants avaient pourtant engagé les démarches nécessaires à la régularisation de leur installation agricole.
Voilà à quoi ressemblait (voir diaporama) le hameau des 100 Noms sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, avant l’intervention ce matin des gendarmes mobiles venus chasser les occupants et les sympathisants venus s’interposer, puis des pelleteuses chargées de tout casser. Au nom de l’illégalité des installations et du statut des habitants.
Aux 100 Noms, la première déclaration de résidence principale remonte pourtant à cinq ans. Une demande collective de rendez-vous a été déposée fin mars auprès de la Mutuelle sociale agricole (MSA, sécurité sociale des agriculteurs) pour envisager une forme de régularisation, et un projet agricole a été transmis à la préfecture. Toutes démarches, attestées par des recommandés-accusés de réception, qui auraient dû, en État de droit, protéger les habitants de la brutale opération de ce matin. « On nous a dit “vous avez dix minutes pour prendre vos affaires” !, témoigne l’un d’entre-eux, avec un huissier qui n’avait même pas de document officiel à nous présenter… »
Voilà pour la légalité.
On suggère à François de Rugy de se pencher, avec un peu moins de déférence envers le gouvernement, sur le cas des 100 Noms, lui qui signe ce jour un communiqué saluant une opération « ciblée » des forces de l’ordre, qui « ne concerne que des occupants qui refusent le retour à la sérénité sur la zone ». Ce retour au Droit (la majuscule est de lui) « doit permettre d’engager un développement agricole du territoire, associant propriétaires exploitants et occupants désireux d’inscrire leur projet économique dans les règles communes. » Commentaire de Marcel Thébaud, l’un de ces « propriétaires exploitants » historiques restés sur la ZAD : « sidéré » par l’expulsion des 100 noms, « un lieu où il y a de l’énergie et qui cherche à se connecter à la réalité. (…) Ça veut dire que l’option choisie est celle de la destruction totale. »
Des rassemblements de soutien s’organisent dans toute la France (et même au-delà). Voir la liste des villes ici.
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