La bibliothèque d’Ariane Ascaride

Interrogée par la romancière Véronique Olmi, la comédienne raconte sa formation de lectrice depuis ses années de petite enfance.

Politis  • 4 juillet 2018
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La bibliothèque d’Ariane Ascaride
© ANDREAS RENTZ / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images/AFP

Pourquoi et comment devient-on lectrice ? Par héritage culturel, transmission familiale. Mais quand il y a peu de livres à la maison et que ceux qui sont là appartiennent au père, souvent absent ? Ariane Ascaride est arrivée à la lecture par elle-même (aidée par Gilles, son frère aîné). Ou plus exactement, étant enfant, alors que le contexte familial était particulièrement dur – son père et sa mère, se haïssant, ne s’adressaient jamais la parole –, elle a trouvé dans les livres de quoi déployer son imaginaire et peupler le vide (« Une force et une consolation »). Interrogée par la romancière Véronique Olmi, qui la connaît bien, la comédienne raconte sa formation de lectrice depuis ses années de petite enfance jusqu’au lycée, de La Petite Fadette, de George Sand_, à_ La Femme de 30 ans, de Balzac, en passant par Sartre ou Madame Bovary, que depuis elle relit tous les ans, en un jour… Chacun de ces livres, dont Ariane Ascaride parle à merveille, lui donne l’occasion d’évoquer l’époque de sa vie à laquelle il est lié. C’est ainsi qu’Une force et une consolation explore les va-et-vient continus entre ses lectures et sa biographie. Surgissent ainsi dans la conversation des sujets comme le protestantisme, la sexualité, le corps, l’ombre (de Peter Pan) et des figures, parfois connues, comme Antoine Vitez, mais qui souvent ne le sont pas. « Lire, c’est vivre », disait le titre d’une émission de Pierre Dumayet. Et réciproquement, pourrait ajouter Ariane Ascaride.

Une force et une consolation, Ariane Ascaride, avec Véronique Olmi, éditions de l’Observatoire, 146 p., 16 euros.

Littérature
Temps de lecture : 1 minute
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