Prisons surpeuplées, un mal français
La culture du tout-sécuritaire crée une inflation de la population carcérale. Avec des conditions de vie qui relèvent d’un autre âge.
dans l’hebdo N° 1511 Acheter ce numéro
Au début de l’été, les prisons françaises sont encore confrontées à une inflation de la population carcérale. Avec des conditions de vie qui relèvent d’un autre âge, entre l’exiguïté des cellules, la vétusté et l’insalubrité des établissements pénitentiaires, maintenus par un personnel dépassé et insuffisant. En cause : une culture de l’incarcération et du tout-sécuritaire, qui n’a pour réponse que la multiplication des places en prison. Cela ne date pas d’hier, et la France a été plusieurs fois condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme depuis plus de vingt ans.
Comme chaque nouveau locataire de l’Élysée impatient, Emmanuel Macron a imaginé une réforme pénale qui entend sortir de la surpopulation carcérale et « en même temps », redonner du sens à la peine. La fin d’un fléau ? On peut en douter, à écouter les réactions des syndicats, des associations, ou encore de la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté.
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