Néonicotinoïdes : Vol d’abeilles en Macronie
La démission d’Hulot a un drôle d’effet sur la Macronie.
dans l’hebdo N° 1517 Acheter ce numéro
I l y a ceux qui parlent et ceux qui font. Nous faisons », s’est vanté Benjamin Griveaux, après l’entrée en vigueur (le 1er septembre) de l’interdiction de cinq néonicotinoïdes « tueurs d’abeilles ». La démission d’Hulot a un drôle d’effet sur la Macronie, qui s’attribue tout le mérite d’un geste pourtant voté en 2016, par la précédente majorité. Macron lui-même et la secrétaire d’État de l’ex-ministre, Brune Poirson (photo), ont renchéri avec Grivaux.
À moins qu’il faille comprendre que l’adoption du décret d’application n’allait pas de soi, et qu’ils auraient pu aussi bien piétiner cet engagement, comme ils l’ont fait avec la limitation du nucléaire à 50 % de la production d’électricité. En attendant, si les 5 molécules sont interdites, le décret prévoit de nombreuses dérogations jusqu’en 2020, et surtout des néonicotinoïdes nouvelle génération, encore plus nocifs pour les abeilles, sont toujours sur le marché.
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