Cinéma : « On va tout péter », de Lech Kowalski
On va tout péter raconte l’histoire du pot de terre contre le pot de fer. Des travailleurs qui ont passé dix, vingt, voire trente ans de leur vie professionnelle dans une usine et à qui, soudain, on retire tout.
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Le cinéaste britannique Lech Kowalski a suivi les salariés de GM&S à La Souterraine, dans la Creuse, en lutte à partir de mai 2017. Histoire connue : leur entreprise est en faillite après la gestion hasardeuse d’un certain nombre de propriétaires successifs, tandis que les constructeurs Renault et PSA, dont les actionnaires sont très satisfaits, laissent sans réagir leur prestataire dépérir.
On va tout péter raconte aussi l’histoire du pot de terre contre le pot de fer. Des travailleurs qui ont passé dix, vingt, voire trente ans de leur vie professionnelle dans cette usine et à qui, soudain, on retire tout. Ils ont en face d’eux des monstres froids, invisibles, intouchables : les groupes industriels et le gouvernement. Pourtant, les salariés se lancent dans la lutte et, au début, ils y croient.
Ce que Lech Kowalski va montrer avec précision, c’est comment, même gagnés par le désespoir, ceux qui occupent l’usine vont continuer à agir, à tenter de bloquer l’issue d’un site de Renault ou de Peugeot, parce que le collectif qu’ils ont créé leur en donne la force. On va tout péter, titre qui exprime la violence ressentie bien plus qu’accomplie, est un film d’apprentissage : celui du sentiment de fierté.
On va tout péter, Lech Kowalski, 1 h 49.
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