Dans l’intimité d’un bureau
Notre Voyage autour de nos chambres #36 vous mène au cœur d’une institution de la musique populaire américaine : la série de concerts « Tiny Desk » de la station de radio NPR. Plus de 900 concerts intimistes. Suivez le guide.
On raconte que Bob Boilen et Stephen Thompson, responsables de la musique pour la chaîne de radio américaine NPR, ont eu l’idée de la série Tiny Desk en 2008, à Washington D.C., alors qu’ils fuyaient un bar où ils étaient venus écouter une artiste qu’ils affectionnaient. Impossible d’entendre une note ! La voix, les instruments sont submergés par les cris de la foule, noyés au milieu des discussions exaltées et du bruit des verres qui s’entrechoquent. Dans la rue, les deux compagnons rêvent d’un « concert tout simple, organisé dans leur bureau ». Un concert dans un lieu informel, acoustique, qui donnerait l’illusion d’une proximité.
Plus de 900 concerts
L’idée semble intéressante et on lui cherche un nom. On retiendra celui de « Tiny Desk », le « bureau minuscule ». Un premier concert est diffusé sur NPR, celui de la chanteuse de folk Laura Gibson. Progressivement, d’innombrables musiciens sont invités, plus ou moins connus. En douze ans, quelques 900 concerts dont un grand nombre est visible sur Internet. Nous vous en proposons une sélection, éminemment subjective.
Des voix féminines surtout
Acoustique, sans artifice, la série Tiny Desk est depuis sa création, un lieu où les voix sont à l’honneur. Les voix féminines surtout. Alors, parmi l’ensemble, des prestations disponibles, retenons les harmonies des Saint Sister, la sensibilité de Lianne LaHavas et la maîtrise absolue d’Esperanza Spalding et son Chamber Music Society.
Soul et Funk
Tiny Desk a aussi mis sur le devant de la scène certains des plus grands artistes des scènes soul et funk. Difficile de résister à cette brochette d’excellents musiciens, rois de la fête. Dans le bureau minuscule, il y a donc eu Papi George Clinton, Anthony Hamilton, une très belle prestation de Thundercat et un concert tout en cuivres de The Roots accompagnés par Bilal.
Et puisque l’on parle de The Roots…
S’il est un genre qui se prête particulièrement au format de la série, c’est bien le hip hop. Musique d’improvisation, elle permet également des collaborations inattendues et des échanges fulgurants entre rappeurs et instrumentistes. A ce titre, les concerts de Wu-Tang Clan, Mac Miller et Anderson Paak méritent le détour.
Cerise sur le gâteau
Enfin, finissons ce tour d’horizon par un duo de vedettes, drôle et follement groovy : Sting et Shaggy. Leur version d’Englishman in New York_ est réjouissante.
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