Le confinement sous l’œil de Gil : #16 la négligence
Coincé en appartement à Paris, le photographe Gil Lefauconnier nous livre le journal visuel de ses états d’âme. Et il nous inspire à notre tour. Au programme, un peu de tenue, please ! (non mais t’as vu ta coupe ?)
Alors que la prolongation de l’état d’urgence sanitaire pourrait nous contraindre à télécharger une appli très indiscrète pour détecter si l’on a été en contact avec le coronavirus, pauvres confiné·es, on nous sonde jusque dans notre intimité corporelle. Il paraît qu’on se laisse aller, côté hygiène corporelle : « Mains propres, slips sales… » s’amuse 24matins.fr qui a commandé une étude. En moyenne, 74% des femmes et seulement 61% des hommes font une toilette complète tous les jours, 7 à 10 points moins qu’« avant ». Recul aussi pour la fréquence de changement de slip… Est-ce grave, Docteur-la-morale ?
Bien que le confinement nous abrite des regards, l’affaire « cheveux » semble cependant plus cruciale. Que faire, avec les salons de coiffure fermés ? Des expériences, cure de sébum, coupe en solo, boule à zéro en présence de nos seuls miroirs et proches ? Tenter, torturé·es par l’aiguillon narcissique, au risque de se rater ? Si les conseils affluent, les professionnels s’effarent: « Naaan, n’y touchez pas attendez-nous ! » Il faut dire que la créativité est au rendez-vous, constate une coiffeuse bretonne à l’origine du concours de la plus belle coiffure moche.
Et vous, votre 4e photo, elle est montrable ou pas ?
Pour lire tous les épisodes de la série photo : L’œil de Gil, cliquez ici.
Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.
Faire Un Don