Mémoire musicale
Notre Voyage autour de nos chambres #52 vous amène à explorer le considérable fonds d’archives de la Sacem via son musée en ligne qui propose notamment d’attractives expositions, la dernière en date étant consacrée au disco français.
La Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique – plus familièrement appelée Sacem – a été créée en 1851, avec pour mission essentielle de collecter les droits d’auteur en France et de les redistribuer aux créateurs français ou étrangers. Elle compte actuellement environ 170 000 sociétaires.
Gardant trace des œuvres à des fins administratives et juridiques, elle a recueilli au fil du temps un nombre considérable de documents divers (bulletins de déclarations, partitions, textes inédits, photos, lettres, affiches, etc.).
Ensemble imposant
Cet ensemble imposant d’archives est stocké depuis 1998 dans un bâtiment de 2500 m² situé à Châteaudun, chaque document étant minutieusement numérisé, numéroté et classé. Un tel fonds mérite évidemment d’être mis en valeur et partagé avec le grand public. C’est tout l’objet du musée en ligne de la Sacem, qui a été lancé en juin 2018 afin de rendre accessibles facilement les archives de la maison.
Entièrement en accès libre, ce musée virtuel fait vivre le patrimoine de la Sacem, en particulier à travers des expositions thématiques ou monographiques. On en trouve déjà une trentaine, parmi lesquelles Mai 68, Les pionnières de la modernité, Le punk français a 40 ans !, Musiques électroniques, Jacques Offenbach, 14-18 La Grande guerre en chansons ou encore Du vinyle à internet.
Ajoutée en décembre 2019 et réalisée par Jean-Pierre Pasqualini, la dernière exposition en date porte sur Le disco français – vaste sujet exploré sous toutes ses (boules à) facettes via un parcours en plusieurs étapes : Les pionniers (1972-1974), L’explosion (1975-1976), Le sacre (1977), Le règne (1978), L’apogée (1979), Le recul (1980-1982), La fin (1983-1989) et Adapt’ disco (1974-1989).
Style flamboyant
Derrière des figures emblématiques telles que Cerrone, Patrick Juvet, Patrick Hernandez ou Dalida, l’on (re)découvre aussi des personnalités moins connues mais non moins importantes dans l’histoire du disco, en particulier Jacques Morali et Henri Belolo, les deux Frenchies à l’origine de Village People.
Jalonnée de documents rares, par exemple les partitions d’In the Navy de Village People et de Born to be alive de Patrick Hernandez, l’exposition apporte un bel éclairage sur un style flamboyant sur le plan musical autant que sur le plan vestimentaire.
En sus des expositions, le musée de la Sacem propose des podcasts, des portraits, des chroniques et des modules divers – le tout invitant à un voyage sans fin dans le patrimoine musical.
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