Gauche : La Charité ne se fout pas de l’écologie
Le Festival des idées a rassemblé plusieurs centaines de personnes issues des rangs de la gauche, de l’écologie ou de simples citoyen·nes les 4, 5 et 6 septembre à la Charité-sur-Loire.
dans l’hebdo N° 1618 Acheter ce numéro
Vous avez dit “entre soi” ? », s’esclaffe une élue. Comme elle, plusieurs centaines de personnes issues des rangs de la gauche, de l’écologie ou de simples citoyen·nes se sont rendu.es, les 4, 5 et 6 septembre à la Charité-sur-Loire (Nièvre) pour participer à la deuxième édition du Festival des idées. « Dans une période de crise sanitaire, de rentrée difficile, il est réjouissant de voir que ces crises n’altèrent pas l’appétit démocratique », se félicite Christian Paul, ex-député PS du cru et co-organisateur de l’événement. Autour des tables rondes, les représentant·es de différents partis politiques se sont retrouvé·es pour échanger. La députée (LFI) Mathilde Panot a ainsi débattu avec Julien Bayou, secrétaire national d’EELV, sur le thème « Concilier social et écologie ? Évidemment ! », lors d’une conférence animée par Politis. L’eurodéputée (LFI) Manon Aubry, l’ancien député Laurent Grandguillaume et la sénatrice de Génération·s Sophie Taillé-Polian ont échangé sur le thème de la lutte contre le chômage de masse, tandis que le député (LFI) Éric Coquerel répondait aux côtés de l’ancien défenseur des droits Jacques Toubon à la question : « Nos libertés sont-elles en danger ? » Voilà pour le politique.
Car nombre de représentant·es d’ONG, de syndicats, d’associations, de philosophes, d’économistes, de militant·es étaient aussi présent·es pour taper sur le même clou : la politique libérale de Macron et du gouvernement. Des rencontres qui perpétuent et renforcent les rapprochements dans la perspective de dessiner, qui sait, un front et un programme commun pour les prochaines échéances électorales. C’est du moins ce à quoi s’attellent les membres du collectif Résilience commune, qui ont profité de l’occasion pour organiser leur rentrée politique.
Ce collectif, lancé durant le confinement, est composé de jeunes issus de toutes les organisations politiques que comptent les gauches et l’écologie. « L’urgence fait qu’on est capables de se rassembler », estime Romain Olla, militant pour le climat. « On va mettre une pression de dingue aux appareils pour qu’ils s’entendent ! », prévient Grégoire Verrière, coordinateur national des Jeunes Génération·s. L’initiative a suscité l’attention des aîné·es. La table où étaient assis les représentants du collectif n’a pas désempli du week-end. Pour la venue d’Emmanuel Maurel, député européen (LFI) et fondateur de la Gauche républicaine et socialiste (GRS), il a même fallu en ajouter une. Reste à savoir si leur demande sera entendue. Le samedi soir, à la buvette du festival, rares étaient celles et ceux qui levaient leur verre à une union des gauches et de l’écologie…
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