Christiane Taubira : « Ma liberté de parole »
À l’occasion de la sortie de son premier roman, Gran Balan, Christiane Taubira nous a accordé un entretien exclusif. Elle explique ici comment elle s’est emparée de la fiction pour traiter des conditions de vie en Guyane, de l’héritage colonial, du féminisme, de la justice…
dans l’hebdo N° 1622 Acheter ce numéro
Deux ou trois plateaux de télé, deux ou trois radios. Pas plus. À l’occasion de la sortie de Gran Balan, premier roman de l’ancienne ministre de la Justice, Christiane Taubira s’est peu exprimée. Elle le reconnaît : elle ne goûte guère, non pas les médias, mais l’exercice en soi des médias, qui consiste trop souvent à commenter la petite phrase d’un opposant politique, l’actualité nationale ou internationale, à juger un successeur Place Vendôme. Aujourd’hui, elle accorde à Politis son seul entretien à la presse écrite. En prenant son temps. Pour parler de son roman, de littérature et d’écriture. Une écriture qui résonne, on ne sera pas étonné, avec une personnalité, ses engagements, son caractère. Avec une foultitude de personnages aux trajectoires diverses, personnelles, inscrits dans le territoire de la Guyane, qui virent à l’universel. Une Guyane qui lui est chère.
Gran Balan est votre premier roman, après dix essais. Comment passe-t-on de l’essai à la fiction ? Et qu’est-ce qui a présidé à cette vaste fresque sur la Guyane ?
Christiane Taubira : J’avais d’abord l’idée d’une nouvelle, sur le même sujet. Mais j’écris toujours très vite, et d’une seule traite. Avec le confinement, je me suis retrouvée scotchée. Je me suis alors posée plus tranquillement sur le sujet, prenant le temps d’écrire, d’aller au fond des choses. J’ai aussi cette culture du roman, des romans qui m’ont enseigné la vie autant que les essais. Peut-être plus, parce que je les lis dans un autre état d’esprit. Parce que les bons romans, ceux qui ne se contentent pas de nous divertir, nous instruisent sur la vie, sur les individus, sur des existences qui se débattent, débarquées à un moment donné, sur une petite chose, un incident, prises au lasso, pour reprendre une expression de Frantz Fanon. Ce sont des romans qui nous enseignent la vraie vie.
Que permet le voile de la -fiction ?
Je n’ai pas besoin de voile. C’est peut-être le cas de certains romanciers, qui cherchent une vie sociale discrète, veulent préserver des relations. Je n’ai pas besoin de ça, je suis connue, identifiée. On connaît mes idées, mes engagements, mes combats, mes défauts. Ma vie publique a été trop longue et trop intense pour que j’aie quelque chose à dissimuler. Ce roman n’est pas un cache-nez, c’est une façon différente, plus délicate et plus difficile, sans doute, de dire les mêmes choses, à partir du moment où l’on ne triche pas. Ce sont des idées que je porte depuis des dizaines d’années, mais exprimées différemment, à plusieurs voix, en déplaçant les situations. C’est exactement ce que permet le roman.
Gran balan se présente comme un roman. Ne serait-ce pas plutôt un récit ?
C’est un roman, dans la mesure où je construis des personnages. Ce ne sont pas des personnages nés à partir de rien, mais bâtis en toute liberté. Si j’avais été dans le récit, j’aurais raconté des faits, des attitudes, rapporté des mots avec fidélité, même si je peux écrire de façon lyrique. Ici, je me suis permis la non-fidélité, jusqu’à la liberté de la profusion. J’appelle les personnages quand je veux, je les rappelle, je les mets en congé quand je veux. Évidemment, ça n’en fait pas un roman en l’air, totalement détaché de la réalité ; il est inscrit en un lieu, dans une réalité sociale, dans les mécompréhensions collectives, les injustices flagrantes.
Entre le roman et le récit, je ne suis pas en mesure de parler d’un genre. Je ne suis pas assez littéraire pour juger. C’est en tout cas un roman complètement enraciné, pas vraiment un récit où je serais amenée à démontrer, comme Nuit d’épine (1), où je n’invente pas, où je raconte les choses telles que je les vis et les ressens, telles qu’elles me font rire ou pleurer. Il y a une subjectivité et une temporalité. Là, je chemine, avec quelques personnages. Je fais remonter des événements, je trafique avec le temps. Si cela m’arrange de les rendre récents, je les rends récents. Mais il est des événements sociaux pour lesquels, s’il s’agit de leur donner de l’épaisseur et du relief, je peux changer la forme. Ce que je ne me permettrais pas dans un récit.
Le roman se distingue aussi par son vocabulaire, un gigantesque glossaire, un phrasé particulier…
Il y a une question de langage que j’ai voulu introduire dès le premier chapitre en posant un message. Il y a là une langue, un roman français qui navigue entre plusieurs langages, dont le créole, rendu ici intelligible suivant certaines astuces, des périphrases, ou une traduction immédiate. Ce n’est pas une fantaisie, c’est aussi ma vie, ma langue, une habitude. De fait, avec tout éditeur, je suis à une -virgule près. On n’y touche pas. La virgule, ce n’est pas une affaire de typographie, c’est une question de rythme.
Quelle a été la réception publique et critique de ce premier roman en Guyane ?
C’est un peu prématuré pour en parler puisque le roman vient de paraître. Il n’y a qu’un seul libraire à Cayenne. Je sais qu’il m’attend. Et quand s’organise une séance de dédicaces, c’est une flambée. C’était le cas pour Nuit d’épine. Ça peut durer sept heures ! Il y a en tout cas, dans ce roman, des sujets, notamment de grands épisodes historiques qui se rappellent à nous, qui restent très présents en mémoire, dans la langue et le paysage et qui, je l’espère, feront l’objet de discussions, comme le rapport à la vie, à l’autorité.
De l’essai au roman, on retrouve nombre de vos préoccupations. Comme la justice, puisque le roman s’ouvre et se referme sur un -procès… et une justice inique. Croyez-vous qu’une justice est toujours possible ?
En tout cas, on doit l’exiger. Parce qu’il n’y a rien de pire que l’injustice. En dépit de tous les malheurs qui peuvent arriver dans la vie, qui n’est jamais un fleuve tranquille, on le sait, il n’y a rien de pire que l’injustice. Non seulement cela doit être possible, mais cela doit aussi être une quête sans fin. Il ne faut jamais hésiter à interpeller les instances judiciaires, à interpeller la justice, à tous les niveaux, des magistrats et des avocats aux greffiers, tous ceux qui participent à la justice, à cette conscience, qui contribuent à l’œuvre de justice, ce qui est le liant, le pilier, la colonne vertébrale d’une société démocratique. On n’a pas à demander à la justice d’être clémente ou, le cas échéant, d’être sévère. On lui demande, on exige, on requiert qu’elle soit juste. Et surtout pour les plus vulnérables.
Autre thématique, celle de la jeunesse, fil conducteur du roman… Pensez-vous qu’on n’écoute pas assez les jeunes ?
C’est un roman sur la jeunesse et pour la jeunesse. C’est un choix permanent, déjà présent dans Murmures à la jeunesse (2). On le doit. C’est un verbe qui appelle un complément, je l’utilise sans complément. On doit, et je me dois à la jeunesse. J’ai beaucoup d’élan pour elle, c’est peut-être dû à un instinct de conservation ! Dans mes combats, mes expériences, j’ai beaucoup appris d’elle. C’est l’avenir, notre prolongement, c’est aussi elle qui donnera de l’épaisseur à nos combats. Je vis plus difficilement les injustices faites à la jeunesse que l’injustice à d’autres.
Justement, dans le roman, on observe une jeunesse, aux trajectoires différentes, qui dérouille…
Elle dérouille, mais elle est bien présente, ce qui est fabuleux. Elle reste gourmande de la vie, combative. Ce ne sont pas les combats de ma génération, mais elle bricole avec les siens propres. Elle a ses indignations, sa désinvolture, ses utopies. Ici, en Guyane, il y a peu de politiques publiques qui se préoccupent de la jeunesse. À un moment précisément, à un âge de la vie où normalement on a tous les possibles devant soi, toutes les curiosités, les capacités, il n’y a pas de politique publique sérieuse, ni sur la jeunesse, ni sur une effervescence culturelle, ni sur l’économie de sorte qu’elle soit perçue par les jeunes comme un vaste champ où l’on choisit un métier avec passion. Du coup, la jeunesse n’est pas installée dans la conscience collective, elle doit se battre avec les règles, les codes, les mécanismes d’une société qui n’a rien prévu pour elle, qui ne lui est pas spécialement bienveillante. Comme pour mes personnages, aux caractères différents, la vie est pesante.
On retrouve aussi dans Gran Balan vos colères, vos exigences, politiques, humanistes, notamment sur le « hiatus entre les administrations et les sociétés d’accueil », écrivez-vous… « Souvent, les fonctionnaires se trompent d’État qui, lui, se trompe de mission. » Reste à ne jamais « capituler », dit un personnage… La fiction était l’occasion de se lâcher sur l’engagement ?
Non, parce que ma liberté de parole est déjà connue. J’ai toujours dit ce que je pensais. J’ai là des personnages qui m’appartiennent. Je ne me cache pas. Je n’ai pas d’enjeux, je ne vais plus à une élection, je ne cherche pas un poste gratifiant. Lorsque je participais à une campagne électorale ou lorsque j’assurais la direction générale d’une structure, je ne me cachais déjà pas, alors que je courais de vrais risques. Ce n’est pas aujourd’hui, où je ne cours aucun risque, sinon celui de déplaire à des gens qui ne partagent pas mes idéaux, que je vais commencer à me cacher ! C’est le dernier de mes soucis, et c’est à la fois, pour moi, un signal rassurant et réconfortant.
Le roman permet simplement de naviguer d’un sujet à l’autre. Dans un essai, je dois être cohérente jusqu’au bout. Forcément, j’évacue des sujets périphériques. Avec le roman, je peux le faire, écrire tous les discours. En choisissant d’écrire sur la jeunesse, je n’allais pas faire l’impasse sur des choses aussi essentielles que les règles de la société, les dysfonctions presque totales entre les univers de la jeunesse et cet univers codifié d’une administration très carrée, avec ses mécanismes et ses serviteurs. Ce n’est même pas une administration étrangère à la jeunesse, mais bien plus, c’est un malentendu qui touche également les usagers ordinaires. Cela s’explique par l’histoire, les régimes d’exception attribués ou imposés à la Guyane. Ce n’est pas seulement une affaire de comportements de certains individus, ce qui ne serait pas intéressant. Ce qui m’intéresse, c’est de comprendre comment la dynamique de fonctionnement d’une administration porte encore sur elle l’empreinte de son enracinement, comment l’histoire d’une administration coloniale peut encore se lire à travers son fonctionnement.
La Guyane apparaît comme un territoire riche et pauvre à la fois. Fracturé, hiérarchisé. Un « territoire des paradoxes et des syncrétismes ». « Ce qui marche, c’est les tristes records : chômage, criminalité », dit un personnage. Comment expliquez-vous cette situation ? Est-ce le destin des sociétés coloniales ?
Ce sont d’abord des faits, avant d’être de simples chiffres. Le taux de pauvreté, de chômage, notamment chez les jeunes, jusqu’à 55 %, ce n’est pas rien. Il y a des jeunes en âge d’être sur le marché du travail mais qui ne trouvent rien et restent pris en charge par la famille, c’est une réalité, tandis que les chiffres sont sous-estimés. On ne peut pas s’arrêter aux chiffres, comme on le ferait pour un petit pays africain ou d’Amérique du Sud, lointain, avec une certaine condescendance. On est dans un département français, où s’appliquent les lois françaises, avec une devise républicaine reposant sur l’égalité.
C’est en effet un paradoxe, qui devient un scandale parce que les dégâts sont colossaux. Sur un territoire équivalant à la surface du Portugal, quand il n’y a pas assez de places en maternelle, on vole l’avenir des gamines et des gamins ; quand il n’y a pas assez de places dans les collèges et qu’on ferme les yeux sur la déscolarisation précoce, on vole encore des avenirs ; quand on ne permet pas les redoublements dans les lycées, faute de places, on continue de voler leur avenir. Avoir de tels écarts avec l’Hexagone, un tel taux de chômage, quand on possède de telles capacités physiques, géographiques, économiques, et une biodiversité aussi riche, c’est un vrai scandale ! Même les organismes de recherche se tiennent à l’écart de la jeunesse ! On compte sur les doigts de la main les jeunes filles ou les jeunes garçons issus du territoire qui entrent dans ces structures. Ce sont alors des parcours exceptionnels. Mais pourquoi sont-ils exceptionnels ? On ne permet pas à toute une jeunesse de faire des études, ce sont les familles qui font la différence, dans le contraire donc d’une société démocratique et républicaine. C’est une réalité mécanique, si on ne la casse pas, elle va perdurer. Les chiffres et cette situation s’expliquent en partie par l’histoire coloniale.
Pourquoi y a-t-il un tel écart entre les administrations et la société, sinon parce que les administrations ne peuvent pas complètement se couper de l’histoire administrative ? Il y a forcément des traces de la relation coloniale. Il y a par exemple une forte concentration de la population sur le littoral, jusqu’à 80 % de la population, qui s’explique par un décret coupant le territoire en deux. Pourquoi n’a-t-on pas pu développer des métiers en lien avec la nature alors qu’on a une histoire liée à la nature, avec des activités précises, de solides connaissances, comme la pratique agricole de l’abattis, qui repose sur la régénération des sols, ou la saison des chasses qui, selon les espèces, respectent les périodes de reproduction. Tout un rapport à la nature qui n’est pas destructeur, ni prédateur, mais terminé dès lors que la puissance coloniale décide d’y mettre fin en 1930, et même avant, s’octroyant la propriété privée du territoire, abandonnant les villages peuplés de différentes communautés, comme les Amérindiens, qui participent de notre histoire collective et que je m’approprie, alors qu’on a passé beaucoup de temps à nous diviser. Aujourd’hui, cet héritage colonial s’inscrit encore au quotidien, dans les mentalités, les comportements, les réactions aux situations.
Au reste, la communauté amérindienne est très présente dans le roman…
Je n’avais aucune raison de dissimuler une partie de mon histoire, avec des gens admirables, d’autres moins. On ne leur demande pas d’être des surhommes, ils sont normaux ! Qu’on leur foute la paix ! Ils ont organisé leur société, se sont donné des règles, ils ont pris tant bien que mal les changements qui s’imposaient à eux, ils se sont adaptés, ajustés, redressés, ils ont contesté. Je n’avais pas de préjugés, j’avais surtout une disponibilité.
Certains passages du roman résonnent furieusement avec l’actualité. L’esclavage en premier lieu, le Code noir, Colbert, la question coloniale… Que pensez-vous qu’il faille faire pour que la France digère son passé colonial et esclavagiste ?
C’est une affaire de reconnaissance. J’ai terminé ce roman à la toute fin du confinement, bien avant toutes ces extravagances débiles. Ce sont des thématiques qui travaillent la société française et en particulier la parole publique d’une élite française qui n’a pas compris ni où elle est, ni l’histoire, ni les enjeux contemporains. Si cela apparaît dans le roman, comme dans mes livres précédents, c’est bien parce que le sujet reste présent.
Le problème, ce sont ceux qui parlent au nom de la France. Or, l’esclavage, on l’apprend à travers nombre de livres français, dans les romans ou chez les historiens, les sociologues, les anthropologues, les philosophes, des ouvrages américains, des études menées en Amérique du Sud. On a donc tous les matériaux pour savoir, et notamment depuis 2001, avec une loi qui fait obligation d’inscrire un enseignement sur l’esclavage dans les programmes et manuels scolaires. Il y a des maires qui assument ce passé dans leur ville, d’autres pas. Qui sait que la broderie est complètement liée à l’histoire de l’esclavage, qu’elle représentait des débouchés considérables pour l’industrie textile et était tout entière dépendante de l’esclavage, sans être pour autant située sur la façade Atlantique, ni liée aux armateurs ? Il y a donc des maires qui savent, d’autres qui ne sont pas en capacité d’affronter cette mémoire, alors que les traces dans leur ville, le nom de certaines rues, les façades et certaines architectures édifiées par de grandes familles se déploient sous le nez de tout le monde, tous les jours ! La question, c’est : ceux qui parlent au nom de la France, quand auront-ils le courage d’affronter cette histoire ? Non pas pour culpabiliser, parce que ce n’est pas une histoire en noir et blanc, mais une histoire de nuances, de contradictions, de complexités, d’honneurs, de déshonneurs et de gloire. Malheureusement, beaucoup restent crispés sur une image en noir et blanc. C’est plus l’expression d’une pathologie qu’autre chose.
Vous signez parallèlement la préface de Combattantes. Une histoire de la violence féminine en Occident, de Martial Poirson. Au reste, le féminisme est aussi abordé dans votre roman, à travers le discours de certains personnages. On imagine que vous y avez mis du vôtre.
C’est une question importante pour moi, et j’y ai sans doute mis quelque chose de moi, c’est le travail de l’inconscient. Sur le féminisme, il y a mes engagements et la réalité en Guyane. Sur les femmes que je décris, ces maîtresses femmes, je ne suis même pas sûre d’exagérer. Je raconte une réalité, leurs comportements, leurs angoisses, leur irrationalité.
Sur la question du féminicide, moins on fait de phrases, mieux c’est ! C’est intolérable ! Et une démocratie ne peut pas tolérer l’intolérable. Elle doit se donner les moyens d’anéantir l’intolérable. Cela se passe, le plus souvent, dans les lieux privés, où la puissance publique n’a pas accès : c’est exactement ce qu’il faut traiter et ne pas se contenter de constater. Que doit-on faire pour que la maison ne soit pas un danger pour les femmes ? Cela sous-entend la prise en charge des hommes violents, cela implique des solutions rapides, efficaces ; cela comprend aussi des réponses pour la prise en charge des enfants. Il faut se donner ces moyens de façon sérieuse, sans chipoter sur 10 ou 20 % de moyens supplémentaires. S’il faut augmenter les moyens de 400 % pour opérer une bascule sur cinq ans, il faut le faire – si l’on veut changer de société, une société qui aura exclu la violence.
Des campagnes électorales s’annoncent, croyez-vous les familles de la gauche capables de s’unir pour affronter les échéances de 2021 et 2022 ?
Il y a très peu d’épisodes dans l’histoire où la gauche a été à ce point responsable. Au sens étymologique du terme. C’est-à-dire où elle doit répondre de la survie de la société, de sa vitalité, du maintien des valeurs sociales, humaines, de fraternité, d’égalité. Si les différentes sensibilités de gauche ont conscience de cette responsabilité – je ne sais pas comment appeler cela, s’il faut dire une union des gauches – c’est le moment, en tout cas, de mettre ces forces ensemble, au service des personnes qui en ont le plus besoin, le plus besoin de démocratie, d’unité, de solidarité, d’épanouissement individuel, de vitalité collective. Il n’existe pas de réponse toute faite, mais ce sont les idéaux de gauche qui peuvent y répondre. Si les sensibilités de gauche sont capables ou conscientes de cette responsabilité, il faudra en répondre devant les gens, devant l’histoire. Et le temps presse !
(1) Plon, 2019.
(2) Philippe Rey, 2016.