Dans les Hauts-de-France, l’union de la gauche donne des idées

Une alliance inédite dès le premier tour entre EELV, La France insoumise, le PCF et le PS, derrière l’écologiste Karima Delli.

Politis  • 17 mars 2021
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Dans les Hauts-de-France, l’union de la gauche donne des idées
© Benoit Durand/Hans Lucas/AFP

Pour Xavier Bertrand, les régionales ne devaient être qu’une formalité avant la présidentielle. L’annonce, le 11 mars, d’une liste d’union à gauche dans les Hauts-de-France derrière l’écologiste Karima Delli fait dérailler le storytelling. Inédite, cette alliance dès le premier tour entre EELV, La France insoumise, le PCF et le PS attise subitement l’attention des médias, qui interrogent la perspective d’une candidature unique à gauche en 2022. Pour l’heure, Karima Delli tempère, insiste sur le contexte local : « Dans notre région, nous avons pris conscience de la nécessité de s’unir dès l’échec de 2015. » La gauche s’était alors retirée du second tour du scrutin régional pour faire barrage au FN et n’avait obtenu aucun élu. « Depuis, nous sommes dans une situation difficile, avec une droite au pouvoir qui cumule des retards coupables sur la transition énergétique et une politique de casse sociale. De l’autre côté, nous avons une extrême droite qui veut accroître son emprise suffocante sur la région. »

Lorsqu’elle est désignée tête de liste d’EELV, en octobre 2020, Karima Delli entame rapidement des pourparlers avec les autres chefs de file. La première place n’étant pas pour elle une condition bloquante, LFI se range derrière elle dès le 2 mars, comme le Parti de gauche six ans plus tôt avec Sandrine Rousseau. « J’ai été élevée à l’école de l’écologie populaire, explique la candidate. Ici tout le monde a compris que, lorsqu’on sabote l’environnement, ce sont d’abord les pauvres qui trinquent. » Pour sceller l’alliance, les quatre partis devront encore s’entendre sur la composition des listes départementales, puis faire valider l’accord par leurs instances respectives.

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