Privatisations : Le calendrier du démantèlement d’EDF se précise

Une dernière négociation doit avoir lieu fin mars ou début avril entre les ministres de la Transition écologique et de l’Économie et la Commission européenne.

Politis  • 24 mars 2021
Partager :
Privatisations : Le calendrier du démantèlement d’EDF se précise
© Hugo Passarello Luna / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Un épais nuage de secret enveloppe encore le contenu des négociations entre le gouvernement français et la Commission européenne à propos du projet Hercule. Ce plan de transformation d’EDF doit permettre une privatisation des filiales dédiées aux énergies renouvelables et d’une partie d’Enedis, notamment. Une dernière négociation doit avoir lieu fin mars ou début avril entre les ministres de la Transition écologique et de l’Économie et la Commission européenne, gardienne de la libre concurrence sur le marché de l’énergie, croit savoir l’intersyndicale des agents EDF, reçue début mars par les deux ministères.

Le dossier explosif – le projet ayant déjà fait se lever contre lui des parlementaires de toutes les familles politiques et un large front syndical d’agents EDF – doit être bouclé avant la fin de l’année, selon les -informations distillées par des conseillers du Premier ministre le 17 mars, lors d’une entrevue avec six députés représentant les opposants au projet. Un projet de loi devrait être présenté au Parlement dès juin, pour un vote définitif en octobre, rapporte L’Humanité (18 mars), qui précise que le texte pourrait inclure des ordonnances pour précipiter le démantèlement d’EDF. Le ministère de la Transition écologique n’avance officiellement aucun calendrier, mais continue d’espérer boucler la réforme avant la fin du quinquennat, ce qui lui laisse très peu de temps au regard du calendrier législatif déjà chargé. La prochaine journée de grève et de mobilisation – la sixième depuis le 26 novembre – est programmée le 8 avril, jour du soixante-quinzième anniversaire de la loi de nationalisation qui donna naissance à EDF et GDF.

Économie
Temps de lecture : 1 minute
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don

Pour aller plus loin…

George Monbiot : « Après l’hégémonie culturelle néolibérale, nous risquons celle du fascisme »
Entretien 26 mars 2025 abonné·es

George Monbiot : « Après l’hégémonie culturelle néolibérale, nous risquons celle du fascisme »

Journaliste, activiste écolo et enseignant à l’université d’Oxford, George Monbiot publie, avec le réalisateur de documentaires Peter Hutchison, un réquisitoire implacable sur l’hégémonie culturelle et l’organisation du capitalisme néolibéral.
Par Olivier Doubre
Taxer les riches : Les Écologistes gagnent une bataille contre le gouvernement
Récit 21 février 2025 abonné·es

Taxer les riches : Les Écologistes gagnent une bataille contre le gouvernement

La proposition de loi imposant un impôt plancher sur le patrimoine des ultrariches a été adoptée en première lecture, lors de la journée d’initiative parlementaire des députés écologistes. Une victoire face à l’exécutif qui tente depuis des semaines d’amoindrir le périmètre de cette mesure de justice fiscale.
Par Lucas Sarafian
« Les multinationales ont phagocyté de nombreux espaces, du politique à l’intime »
La Midinale 19 février 2025

« Les multinationales ont phagocyté de nombreux espaces, du politique à l’intime »

Olivier Petitjean, cofondateur de l’Observatoire des multinationales, et Ivan du Roy, rédacteur en chef de Basta!, ont coordonné l’ouvrage « Multinationales, une histoire du monde contemporain » aux éditions La Découverte. Ils sont les invités de « La Midinale ».
Par Pablo Pillaud-Vivien
Agriculteurs : vivre ou nourrir, faut-il choisir ?
Économie 4 décembre 2024 abonné·es

Agriculteurs : vivre ou nourrir, faut-il choisir ?

Au cœur de la détresse des exploitants : la rémunération globalement bien trop faible, en dépit de fortes disparités. La question, pourtant, peine à faire l’objet de véritables négociations et à émerger dans le débat public.
Par Vanina Delmas