Assurance-chômage : Le Conseil d’État suspend la réforme

L’oeil de Politis sur l’actualité de la semaine en bref.

Politis  • 23 juin 2021
Partager :

Le ministère du Travail espérait gratter 2,3 milliards d’euros par an sur les allocations des plus précaires, il a surtout récolté jusqu’ici des camouflets politiques et juridiques. Annulée une première fois en novembre par le Conseil d’État, réécrite fin mars, puis corrigée à deux reprises, la réforme du calcul des indemnités chômages a été suspendue par la juge des référés du Conseil d’État (la procédure d’urgence), le 22 juin, huit jours avant son entrée en application. « Les incertitudes sur la situation économique » rendent l’impact de cette réforme incertain, a justifié la haute juridiction. Elle souligne au passage que le volet patronal de cette politique du rabot censé dissuader le recours aux contrats courts, le fameux « bonus-malus », est, lui, retardé d’un an dans l’espoir d’une reprise économique. Ce jugement est une énorme victoire pour les syndicats. Il offre surtout un répit au 1,15 million de chômeurs potentiellement concernés, en attendant le jugement au fond dans les prochains mois. Avec cette réforme, 400 000 chômeurs parmi les plus précaires pourraient perdre 40 % du montant de leurs indemnités, selon les calculs de l’Unedic.

Brèves
Temps de lecture : 1 minute
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don