Classes populaires : Quelles propositions à gauche ?
Les « terroristes » kurdes ne sont pas seulement instrumentalisés pour mener notre guerre par procuration, ils se trouvent piégés dans la fonction redoutable de geôliers involontaires de jihadistes.
dans l’hebdo N° 1690 Acheter ce numéro
À l’approche du premier tour de l’élection présidentielle, les préoccupations des classes populaires sont reléguées dans le débat public. La fragmentation des projets progressistes conduit inexorablement à un abstentionnisme qui s’annonce record. Un désintérêt pour la chose électorale qui s’explique par la difficulté, pour ces formations politiques, à convaincre leurs potentiels électeurs qu’elles s’intéressent davantage à leurs problèmes quotidiens qu’à leurs propres enjeux d’appareil. Pourtant, des propositions existent. Et elles apparaissent aussi séduisantes que convergentes, comme le démontre notre infographie ci-contre. Mais si les promesses sont belles, la mémoire de l’électeur de gauche est longue. Les trahisons du quinquennat de François Hollande – de la loi travail portée par Myriam El Khomri à la déchéance de nationalité en passant par le CICE – n’ont pas été oubliées. Un boulet que se traînent les candidats et leurs représentants.
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Ils tentent vaille que vaille, avec énergie mais sur fond de sondages en berne, d’attirer des figures représentatives issues des quartiers sensibles, de la ruralité ou de cette « France de la route » telle que la décrit Raphaël Challier. Dans un entretien éclairant, le sociologue invite d’abord les formations de gauche à témoigner davantage de considération aux moins éduqués, à cette population invisibilisée. Il propose ensuite de faciliter l’intégration à la vie militante. Et suggère avec force de s’inspirer davantage du terrain afin de sortir _« des grands débats doctrinaires ».
Une analyse au cordeau, et toujours pédagogique, des grandes questions internationales et politiques qui font l’actualité.
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