L’étude du covid long prend son temps
L’oeil de Politis sur l’actualité de la semaine en bref.
dans l’hebdo N° 1692 Acheter ce numéro
Une crise sanitaire peut en cacher une autre. Alors que tous les regards sont tournés depuis deux ans sur les décès et les réanimations, les connaissances restent parcellaires sur le covid long, que rapportent de nombreux patients infectés par Sars-Cov-2 mais considérés comme guéris. L’un des rares pays à en étudier l’incidence dans sa population, le Royaume-Uni, lève le voile sur ce mal qui pourrait toucher 10 à 40 % des personnes infectées. L’Office for National Statistics (ONS) a ainsi mené une étude sur plus de 300 000 personnes, dont les réponses ont permis d’extrapoler à 1,3 million de sujets (soit 2,1 % de la population) souffrant, au 2 janvier, de symptômes -persistants, dont 42 % depuis plus d’un an. Les deux tiers d’entre eux affirment que leur vie quotidienne a été affectée. La moitié décrivent une fatigue chronique, 37 % des essoufflements, 37 % une perte du goût ou de l’odorat.
Dans le même temps, des médecins de l’hôpital -d’Erlangen, en Allemagne, pensent avoir identifié une cause possible pour ces symptômes très divers : une atteinte des cellules sanguines sous l’action d’auto-anticorps. Et d’envisager des traitements qui sont déjà entrés en essai clinique. Mais la route vers la reconnaissance de cette pathologie handicapante, longtemps niée par les gouvernements ou une partie du corps médical, est encore longue.
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