Santé : Didier Raoult, l’élite de l’éthique
L’oeil de Politis sur l’actualité de la semaine en bref.
dans l’hebdo N° 1694 Acheter ce numéro
Après les faibles études sur les « traitements précoces », les surfacturations de ces mêmes traitements à la Sécurité sociale et aux patients, les scandales aux publications scientifiques, les témoignages de harcèlement professionnel, sans compter la communication à contre-sens du consensus scientifique sur le covid et les vaccins, ce sont les arrangements avec l’éthique à l’IHU de Marseille qui sont dans le collimateur de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Dans un rapport dévoilé par Mediapart, l’agence relève des dysfonctionnements « totalement inacceptables » dans des études menées par les équipes de Didier Raoult. Absence de consultation, pourtant obligatoire, d’un comité de protection des personnes ; patients, y compris mineurs, inclus dans des essais sans que leur consentement ait été recueilli ; avis défavorables de commissions d’éthique outrepassés ; études avec prélèvements rectaux ou vaginaux maquillées en « études observationnelles ». Plus grave, essais jugés dangereux sur des personnes atteintes de tuberculose, ou encore documents possiblement falsifiés remis aux inspecteurs. Certains de ces éléments sont passibles de sanctions pénales et ont été transmis au procureur. Mais on peut s’interroger sur le réveil tardif des tutelles, alors que ces éléments étaient largement connus grâce aux enquêtes de L’Express, du Monde, de Libération ou de Mediapart.
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