Anti-avortement : L’Oklahoma fait du zèle
L’oeil de Politis sur l’actualité de la semaine en bref.
dans l’hebdo N° 1707 Acheter ce numéro
Le Parlement de cet État voisin du Texas a chaussé ses bottes de sept lieues. Depuis le début de l’année, il a proposé trois lois restreignant le droit constitutionnel états-unien à l’IVG, et surtout deux en moins de trois semaines, ce mois-ci. Avec le plein appui du gouverneur Kevin Stitt, qui signe tout texte allant dans ce sens. Le 19 mai, l’Oklahoma est devenu le territoire le plus restrictif des États-Unis en la matière : l’avortement y est banni dès le début de la fécondation, à quelques exceptions près (viol, inceste, risque pour la mère).
Le Texas n’est guère plus permissif : depuis septembre dernier, l’IVG y est interdite dès qu’il est possible de détecter le battement de cœur d’un fœtus, soit à partir de 6 semaines après la fécondation.
Le zèle de l’Oklahoma est la conséquence de la fuite d’un avis confidentiel, début mai, révélant que la Cour suprême, à majorité conservatrice, s’apprêtait à balayer l’arrêt historique de 1973 qui fait de l’IVG un droit constitutionnel. Si c’était le cas (décision avant le 30 juin), des lois anti-avortement entreraient alors automatiquement en vigueur dans une douzaine d’États très conservateurs, et presque autant pourraient rapidement s’engouffrer dans la brèche.
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