Sahara occidental : Le Maroc à nouveau poursuivi pour actes de torture

L’oeil de Politis sur l’actualité de la semaine en bref.

Politis  • 15 juin 2022
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Le linguiste états-unien Noam Chomsky avait souligné, fin 2010, que les « printemps arabes » avaient commencé au Sahara occidental, avec l’installation d’un immense camp de tentes à Gdeim Izik (près de Laâyoune, la capitale) par des milliers de Sahraouis, en lutte contre l’occupation marocaine depuis 1975. La répression fut féroce, suivie de condamnations de militants à des dizaines d’années de prison, reposant sur des aveux extorqués sous la torture. Déjà condamné quatre fois pour ces actes, entre 2016 et 2021, par le Comité contre la torture de l’ONU, le Maroc aurait dû libérer quatre de ces prisonniers politiques. L’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture et la Ligue de protection des prisonniers politiques sahraouis viennent de déposer quatre nouvelles plaintes devant cette instance onusienne, déclarées recevables. Fort du soutien de Washington et surtout de Paris, Rabat continue pourtant d’ignorer ses précédentes condamnations. Et de mépriser le droit et la justice internationale.

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