Extrême gauche italienne : Macron veut livrer d’anciens militants

L’oeil de Politis sur l’actualité de la semaine en bref.

Politis  • 6 juillet 2022
Partager :

Emmanuel Macron s’acharne contre les dix personnes réclamées par l’Italie pour des « faits de terrorisme » datant des années 1970 et 1980. Et ce, alors que la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris vient de rendre un avis défavorable à la demande d’extradition. Les juges français estiment que ces anciens militants ne devaient pas être envoyés en Italie par respect du droit à la vie privée et à un procès équitable. « Ces gens-là ont été impliqués dans des crimes de sang et méritent d’être jugés sur le sol italien », a pourtant déclaré Emmanuel Macron, dans la foulée de la décision judiciaire, intervenue le 29 juin. Quelques heures plus tard, le parquet général, visiblement sous pression politique, conteste effectivement la décision de la cour d’appel devant la Cour de cassation. Le président a ainsi remis en question le pouvoir judiciaire français, en plus de démontrer sa méconnaissance du dossier : non seulement la doctrine Mitterrand concernait les Italiens accusés de crimes de sang, mais ces dix personnes ont déjà été jugées en Italie et ne bénéficieront pas d’un nouveau procès en cas d’extradition.

Brèves
Temps de lecture : 1 minute
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don