Sept lycées parisiens menacés de fermeture
Le rectorat entend fermer plusieurs établissements d’ici à septembre 2023. 750 élèves sont concernés. La décision est contestée par parents et syndicats.
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En septembre 2023, 750 élèves parisiens devraient être contraints de changer d’établissement. Le lycée général Georges-Brassens et six lycées professionnels (Armand-Carrel, Suzanne-Valadon, Brassaï, Charles-de-Gaulle et les annexes des lycées Théophile-Gautier et Lucas-de-Nehou) fermeront leurs portes dès la rentrée prochaine si la décision, communiquée par le rectorat mi-octobre, est confirmée le 8 novembre lors d’un conseil interacadémique.
« Ni les personnels des établissements concernés ni les organisations syndicales n’ont été consultés », dénonce l’intersyndicale de la voie professionnelle dans un communiqué. La situation menace également les filières d’enseignement général du lycée Élisa-Lemonnier, qui pourraient être suspendues lorsque l’établissement accueillera les formations « métiers de la relation client » après la fermeture du lycée Suzanne-Valadon.
Raison invoquée par la région Île-de-France pour justifier ces fermetures : la vétusté des bâtiments et la diminution des effectifs de lycéens sur le territoire. Interrogé par Le Parisien, l’adjoint à la maire de Paris en charge de l’éducation, Patrick Bloche, affirme que les locaux, gérés par la mairie jusqu’en 2021, ne sont pas vétustes.
« Plan social qui ne dit pas son nom »
« Au lycée Brassens, parler de vétusté est une vaste blague. Les locaux sont bien mieux que dans beaucoup d’autres établissements », souffle une mère d’élève, enseignante dans un autre lycée parisien. Pour SUD-Éducation Paris, ces fermetures relèvent davantage d’une « volonté de la région de rentabiliser son parc immobilier et d’en profiter pour initier un plan social qui ne dit pas son nom ».
Fin septembre, la Défenseure des droits signalait également que des centaines de jeunes Franciliens étaient sans affectation dans un établissement pour la rentrée, essentiellement dans les filières technologiques et professionnelles. Dans la rue le 18 octobre, les syndicats dénonçaient déjà la dégradation des conditions de l’enseignement professionnel, alors qu’une réforme prévoit l’augmentation des temps de stage au détriment des heures d’enseignement.
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