Biodiversité saccagée en Guyane, bluff à l’Élysée
Pendant qu’un projet de centrale électrique de 75 hectares en Guyane menace le parc naturel régional, Emmanuel Macron a endossé son costume de fanfaron de l’écologie pour un exercice d’autosatisfecit habituel.
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La colère des habitants du village Prospérité, à 10 kilomètres de Saint-Laurent-du-Maroni, ne cesse de grandir, mais passe malheureusement inaperçue. Depuis plusieurs mois, les Amérindiens Kali’na s’opposent à l’implantation de la centrale électrique de l’Ouest guyanais (CEOG) au cœur de la forêt, et à proximité de leurs habitations.
Ce projet, porté par la société Hydrogène de France, est promu comme « innovant » et « non polluant » car il mêlerait un parc photovoltaïque et une unité de stockage massif d’énergie sous forme d’hydrogène. L’objectif affiché : fournir en électricité l’équivalent de 10 000 foyers de l’ouest de la Guyane.
Selon le Groupe national de surveillance des arbres et son fondateur Thomas Brail, « ce projet a déjà de graves conséquences environnementales sur le parc naturel régional de Guyane, 15 hectares de forêt ayant été d’ores et déjà dévastés sur les 75 hectares nécessaires pour la construction de cette centrale », sans compter l’impact sur la biodiversité, avec la disparition de plus de 150 espèces, ni « l’impact social inadmissible sur les droits fondamentaux des premières nations que la France s’est pourtant engagée à respecter ».
Fanfaron de l’écologie
Pendant ce temps, Emmanuel Macron a remis son costume de fanfaron de l’écologie. D’abord à Charm El-Cheikh lors de la COP 27, avec de grandes promesses sur la biodiversité, la préservation des fonds marins, le développement des énergies renouvelables – et du nucléaire, bien sûr – ainsi que sur la solidarité financière avec les pays les plus vulnérables.
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En parallèle, il a tenté de défendre son bilan écolo en répondant à des questions posées sur Twitter, dans une vidéo montée à la façon des youtubeurs. Sans sourciller, il a balayé d’un revers de main les condamnations de l’État pour inaction climatique, se vantant de la création de 22 000 kilomètres de pistes cyclables et de l’élimination des bouteilles en plastique à l’Élysée.
En résumé : du réchauffé, des mensonges et un grand malaise.
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